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mercredi 31 août 2016

Les destructions d'emplois ont repris dans le BTP

L'embellie n'aura pas duré longtemps. 3.500 emplois salariés ont été détruits au deuxième trimestre 2016 dans le secteur de la construction, soit 0,3 % des effectifs, selon l'Insee. Ces chiffres font écho aux inquiétudes du secteur des travaux publics, plus touchés ces dernières années que le bâtiment (très soutenu par les aides à l'immobilier résidentiel).
 

« Les travaux publics ont perdu 40.000 emplois depuis le début de la crise en 2008 », pour tomber à 259.000 salariés, rappelle Bruno Cavagné, président de la FNTP.

Certes, les travaux réalisés augmentent (+2,7 % sur un an au deuxième trimestre) et malgré les intempéries et les grèves, les facturations en juin ont été de 2,6 % supérieures à celles de juin 2015, montre l'observatoire de la FNTP. Mais en réalité, les facturations baissent de 5,3 % par rapport au mois de mai, et la FNTP ne se satisfait pas d'une comparaison avec l'an dernier, car« 2015 a été le plus bas niveau d'activité depuis trente ans ! Résultat : depuis le début de l'année, on voit les défaillances se propager des TPE aux PME », martèle Bruno Cavagné.

Seuls 27,2 milliards d'euros de commandes ont été enregistrées sur douze mois cumulés à fin juin. Moins que les 30,6 milliards de moyenne annuelle observée de 2002 à 2016.« Nous avions prévu une activité évoluant de - 3 % à 0 % en 2016. Nous tablons aujourd'hui sur 0 %, sachant que la fin de l'année est toujours beaucoup plus basse que le premier semestre », conclut Bruno Cavagné.

Pour soutenir les travaux publics, depuis Nicolas Sarkozy, l’État a multiplié les grands projets. Au-delà du Grand Paris (1,6 milliard d'euros de travaux en appels d'offres en 2016) et du plan de relance autoroutier (3,2 milliards d'euros de travaux) se profilent le tunnel Lyon Turin (à dimension fortement politique), le canal Seine Nord (un serpent de mer ranimé par les subventions européennes) et la prolongation de la ligne à grande vitesse Tours Bordeaux vers Dax et Hendaye d'un côté, Toulouse de l'autre.

Vu dans Les Echos du 19/08/16 (Myriam CHAUVOT)

mardi 30 août 2016

Questions à Jérémie BERREBI en tant qu'investisseur (interview Les Echos)

En tant qu'investisseur, quels sont pour vous les projets les plus prometteurs ?

La clef, pour moi, c'est souvent de pouvoir établir une position de force sur une place de marché, c'est d'être capable de s'imposer comme l'intermédiaire entre une demande et des offres

C'est ce qu'Uber a réussi à faire dans les taxis-VTC, Prêt d'Union dans le financement. Il peut y avoir des risques technologiques ou réglementaires, mais ce sont des start-up dont on peut souvent prédire la croissance et le potentiel

Mon autre façon de faire des choix, c'est de partir de ce que je trouve irritant. Qu'est-ce qui marche mal autour de moi et quelle réponse technologique on pourrait y apporter. 

Prenez l'exemple de la visioconférence. Il y a des solutions vieillottes chères et insatisfaisantes. On peut faire mieux. On aurait pu dire la même chose des transferts de devises ou de plein d'autres sujets. Il faut partir des besoins et problèmes du marché et créer un produit qui répond parfaitement à ces besoins. Evidemment, tout cela, sur de très gros marchés.


Faut-il n'investir que dans des start-up qui ont un vrai business model ?

Dans le B to B, oui

Dans le B to C, le business model peut venir après la constitution d'une base d'utilisateurs. Dans le B to C, la priorité c'est de valider un concept et un usage. Le modèle vient après.

Vu dans Les Echos du 08/07/16  (David BARROUX)

lundi 29 août 2016

La Chine veut aussi prendre un leadership scientifique et s’offre un satellite « quantique »

La Chine a une nouvelle fois fait la preuve de son immense ambition, à la fois scientifique et technique, en envoyant en orbite le premier satellite de cryptographie quantique

Cet engin, appelé Mozi (ou Micius dans sa transcription latinisée), en hommage à un philosophe et artisan chinois du Ve siècle avant J.-C., peut théoriquement permettre un système inviolable de communications cryptées.

Cette mission, qui a décollé à bord d'une fusée Longue Marche depuis le centre spatial de Jiuquan, dans le désert de Gobi, est pour l'instant purement scientifique, mais nul doute qu'elle intéresse fortement les militaires chinois, en recherche de solutions pour contrer les efforts massifs d'espionnage numé­rique des Américains.

Le responsable scientifique du satellite, Pan Jianwei, physicien à l'université des sciences et technologies de Chine, est un des anciens étudiants du Professeur Anton Zeilinger à Vienne, l'un des meilleurs experts au monde dans cette technologie de cryptographie quantique et collaborateur du programme chinois.

L'idée que la Chine puisse prendre le leadership mondial dans un domaine aussi sensible que la cryptographie quantique, domaine qui a longtemps été le pré carré de l'Europe et des États-Unis, pourrait avoir des conséquences importantes en termes de sécurité au niveau mondial

À suivre...

Vu dans Le Figaro du 16/08/16 (Cyrille VANLERBERGHE)

samedi 27 août 2016

Google rachète la start-up française Moodstocks

Fondée en 2007, Moodstocks est une start-up spécialisée dans la reconnaissance d'images. Ses solutions permettent d'associer une photographie prise avec un smartphone à des images déjà répertoriées sur le Web, par exemple sur un site d'e-commerce. 

Elle a attiré l'attention de Google, qui a annoncé début juillet son rachat. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué.

Les produits de Mood­stocks ont déjà été utilisés par plusieurs gros clients en France, comme la Fnac, La Redoute ou Leroy Merlin

L'équipe de Mood­stocks rejoindra le centre de R&D de Google situé à Paris. Une centaine d'ingénieurs y travaillent déjà. Ils vont inaugurer un nouveau pôle consacré à l'intelligence artificielle

La technologie de Mood­stocks pourrait être particulièrement utile au moteur de recherche. Elle pourrait par exemple améliorer son service de comparateur de prix, en permettant à ses utilisateurs de prendre en photo un objet vu en magasin, ou ajouter de nouvelles fonctionnalités à son application de classement de photos. 

Facebook travaille lui-même sur ce genre de technologies intelligentes, capables de reconnaître des visages, des races de chiens ou des objets. Le réseau social a ouvert un laboratoire dédié au sujet en 2015, lui aussi situé à Paris.

Vu dans Les Echos du 07/07/16 (Lucie RONFAUT)

lundi 22 août 2016

La montée en puissance des investissements chinois en Europe et aux Etats-Unis

Tantôt recherchés, tantôt redoutés, les capitaux chinois déferlent en Europe comme aux Etats-Unis.

dimanche 21 août 2016

Tour du monde des villes qui bâtissent leur "Silicon Valley" : Angleterre (Londres) (6/6)

Partout dans le monde, d'autres villes ont bâti leur propre Silicon Valley. Le Figaro Economie a fait le tour de certaines de ces villes.

Londres est une pièce essentielle de la stratégie des géants du Web en Europe. Elle dispose également d'un écosystème puissant pour les start-up du Continent. L'Irlande est le lieu privilégié par les grandes sociétés américaines afin d'installer leur siège en Europe, du fait de ses dispositions fiscales avantageuses.

Mais Londres reste leur point d'entrée pour les activités de l'Europe. La plupart des entreprises de la Silicon Valley y ont installé des bureaux et des centres de développement.
  • Google a récemment inauguré un immeuble de onze étages juste à côté de la gare de St Pancras, où doivent s'installer à termes plus de 2 500 employés. 
  • Facebook dispose lui aussi de son propre centre de recherche à Londres. 
  • Apple y gère son marketing et sa communication pour toute l'Europe, 
  • Twitter ou l'application Snapchat, également.

Londres accueille aussi de nombreuses start-up, dont six sont déjà valorisées à plus d'un milliard de dollars. La capitale anglaise est considérée comme le sixième écosystème le plus avantageux pour les start-up dans le monde par la société Compass, devant Berlin (9e), Paris (11e) ou Amsterdam (19e). Londres a même hérité d'un surnom en hommage à sa lointaine cousine californienne : la Silicon Roundabout, en référence à un rond-point dans le quartier où ont élu domicile de nombreuses start-up et structures destinées à les accueillir. On l'appelle aussi « Tech City », du nom de l'initiative éponyme mené par le gouvernement anglais pour favoriser l'entreprenariat. Ce dernier affirme que plus de 328 223 employés du secteur du numérique habitent à Londres.

La capitale anglaise dispose de nombreux avantages pour attirer les entrepreneurs :
  • utilisation de la langue anglaise, 
  • présence de nombreux géants du numérique, 
  • avantages fiscaux accompagnant la création d'entreprises... 

Les start-up londoniennes bénéficient aussi de la proximité avec la City et ses prestigieuses banques d'affaires. Entre 2010 et 2015, une trentaine de fonds d'investissement sont nés à Londres, d'après une étude de VentureSource et du Financial Times. Les entrepreneurs anglais ont levé plus de 4,3 milliards d'euros en 2015. À lui seul, le Royaume-Uni a englouti le tiers du capital investi dans les start-up européennes, loin devant l'Allemagne (2,6 milliards) et la France (1,81 milliard), selon un baromètre réalisé par le cabinet EY.

La sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne a donné des sueurs froides aux entrepreneurs anglais. Les activités des grandes sociétés du Web, comme Apple ou Google, ne sont pas menacées par le Brexit, puisque leur siège est en Irlande. Les conséquences pourraient en revanche être plus graves pour les structures modestes. Certaines start-up ont d'ailleurs ouvertement fait campagne contre le Brexit. Ces entreprises craignent désormais une législation floue, des difficultés de recrutement à l'international et, surtout, de ne plus avoir accès au marché unique européen.

Le gouvernement anglais essaie tant bien que mal de rassurer ses entrepreneurs. Fin juillet, Tech City UK a publié une étude affirmant que 200 millions de dollars avaient été levés par des start-up anglaises depuis le référendum du Brexit. « C'est la preuve que Londres continuera à montrer la voie dans les nouvelles technologies (...) Nous sommes toujours ouverts sur le monde et prêts à accueillir les meilleurs talents internationaux », s'est enthousiasmé Sadiq Khan, maire de Londres.

Vu dans Le Figaro du 13/08/16 (Lucie RONFAUT)

samedi 20 août 2016

Tour du monde des villes qui bâtissent leur "Silicon Valley" : Allemagne (Berlin) (5/6)

Partout dans le monde, d'autres villes ont bâti leur propre Silicon Valley. Le Figaro Economie a fait le tour de certaines de ces villes.

Toutes les vingt heures, une start-up naît à Berlin. Le cliché veut qu'elles apparaissent sur un laptop en terrasse devant un « latte macchiato », un café au lait prisé par les Berlinois. Elles se créent plus sûrement dans des espaces de coworking ou bien simplement « dans un bureau » loué facilement et rapidement.

Avec l'économie digitale, la capitale allemande, « pauvre mais sexy » comme la décrivait il y a quinze ans l'ancien maire Klaus Wowereit, s'est forgé une identité économique à côté des grands centres industriels ou financiers comme Munich. Berlin entend désormais devenir la nouvelle « Mecque » du numérique. Avec un atout : son état d'esprit.

L'histoire a moins de dix ans, lorsque les premières entreprises du secteur s'installent à Berlin. Elles participent de la créativité qui caractérise la ville depuis la réunification du pays. Puis le boom intervient au tournant des années 2010. À ce moment-là, la « Silicon Allee » commence à se faire un nom. C'est Travis Todd, un trentenaire californien, amoureux d'une Berlinoise et conquis par la capitale allemande, qui a inventé le terme, en 2011. Alors qu'il cherche à créer sa propre entreprise, Buddy Beers, pour payer des verres à ses amis à distance, l'Américain, installé entre Schönhauser Allee et Torstrasse en plein cœur de Berlin, fonde un site d'information pour mettre en relation entrepreneurs et investisseurs : « Silicon Allee ». L'initiative débouche sur des réunions dans un bar, puis s'ouvre un espace de travail partagé.

Ce lieu emblématique a aujourd'hui cédé la place à d'autres, dans les quartiers de Mitte, Kreuzberg, Friedrichshain ou Neukölln. Aujourd'hui, c'est toutefois la Factory, parrainée par Google lors de son ouverture en 2014, qui incarne le dynamisme du secteur. On y trouve des entreprises leaders comme Twitter ou Uber, des start-up renommées, comme SoundCloud, fondée par deux Suédois, des créateurs de mode 2.0 comme le Londonien Ashley Marc Hovelle ou des idéalistes comme l'Autrichien Sebastian Stricker qui veut, avec ShareTheMeal, s'attaquer à la faim dans le monde. « La plupart des fondateurs des start-up de Berlin ne sont pas de Berlin », explique Udo Schloemer, le fondateur de la Factory.

La dynamique de Berlin tient d'une équation qui ne se retrouve nulle part ailleurs. En plein cœur de la ville, non loin des grandes universités, on pouvait louer d'immenses surfaces de bureaux pour des sommes modérées. Pour les jeunes créateurs, c'est une aubaine par rapport aux loyers londoniens ou parisiens. À Berlin, la vie est bon marché. Les salaires peuvent demeurer bas sans être rédhibitoires. Mais la ville attire ou retient les diplômés pour une autre raison : avec sa vie nocturne et artistique, ses parcs et sa simplicité, il y fait bon être jeune et créatif. Multiculturelle, Berlin est perçue comme la capitale la plus cool d'Europe. Dans la Betahaus à Kreuzberg, on mêle ainsi travail, café branché et fêtes durant la nuit.

Le secteur croit à hauteur de 3 % par an. Le capital afflue désormais. Première économie d'Europe, l'Allemagne offre par ailleurs un vaste marché de développement pour ces entreprises. Le gouvernement allemand a perçu le potentiel. Il envisage de créer un fonds de soutien de 10 milliards d'euros pour les start-up du pays afin de continuer à attirer les talents.

Vu dans Le Figaro du 12/08/16 (Nicolas BAROTTE)

vendredi 19 août 2016

Tour du monde des villes qui bâtissent leur "Silicon Valley" : France (Paris) (4/6)

Partout dans le monde, d'autres villes ont bâti leur propre Silicon Valley. Le Figaro Economie a fait le tour de certaines de ces villes.

La dynamique des startups est lancée à Paris dès 1990. Les premiers incubateurs voient le jour, directement inspirés du modèle américain. Leurs noms sentent bon l'Amérique. Silicon Sentier et République Alley, situés comme leur nom l'indique en plein cœur de Paris sont les deux plus emblématiques du moment.

Au fil des années, venteprivée.com, Meetic, aufeminin.com deviennent des symboles de réussite. Et les « grands frères » des entrepreneurs d'aujourd'hui en deviennent aussi d'ardents financiers.

Ce n'est qu'après quatorze ans d'existence que Silicon Sentier change de nom, pour devenir le Numa, une marque moins marquée géographiquement. L'enthousiasme est toujours là, mais le business s'est structuré, professionnalisé.

Portée par ce second souffle, Paris voit grand. La course est lancée avec les autres capitales européennes pour être sur le devant de la scène. Elle figure à la onzième place des villes les plus dynamiques pour le développement des start-up, d'après la société américaine Compass. Car Paris, en dépit des lourdeurs administratives que beaucoup fustigent encore, reste un bel endroit pour créer son entreprise.

La Ville s'est dotée d'une structure Paris & Co pour soutenir leur développement et leur implantation. Le coût d'un développeur y reste moins élevé que dans la Silicon Valley. Le Brexit et la sortie annoncée de Londres de l'Europe sonne comme une opportunité. Paris rêve d'être la ville qui attirera les premières antennes européennes de start-up américaine. La ville se targue « d'être à moins de 2 000 km de chaque pays de l'Union européenne ».

Au total, Paris compte plus d'une quarantaine d'incubateurs, 20 fablabs qui permettent notamment aux jeunes pousses de réaliser leurs premiers prototypes. Une course aux superlatifs est lancée.

La Ville de Paris, sa régie immobilière (RIVP) et la région Île-de-France ont cofinancé la construction du Cargo, 15 000 mètres carrés destinés à l'accueil des entreprises innovantes et des start-up.

Les initiatives privées se poursuivent. Xavier Niel, le fondateur de Free, a été le premier à lancer l'idée d'un lieu destiné à accueillir plus de 3 000 bureaux pour des start-up, un fablab, un auditorium… sur 34 000 mètres carrés. La Station F, située dans l'ancienne Halle Freyssinet, en plein 13e arrondissement, est encore en travaux. Elle devrait ouvrir ses portes début 2017, avec plus de six mois de retard. Parallèlement, Xavier Niel a aussi lancé l'Ecole 42, pour former les développeurs qui font tant défaut à Paris comme presque partout dans le monde.

Les grandes entreprises y vont aussi de leurs investissements pour soutenir les start-up. Le Village by CA, situé à deux pas des Champs-Élysées, bien loin de l'ambiance d'usine reconvertie en incubateur, accueille une centaine d'entreprises. Orange installe une de ses FabLab et accompagne des « promo » de jeunes entrepreneurs pendant trois mois pour dynamiser leur développement. Engie, Vinci, Bouygues… lancent des programmes de soutien et d'investissements dans les entreprises innovantes.

Bpifrance a servi de moteur pour lancer l'investissement dans les start-up. Les fonds, comme Partech, Idinvest, Capital partners… se sont multipliés avec des capacités d'investissement croissantes.

Paris et l'Île-de-France représentent, à eux seuls, la moitié de l'écosystème de l'innovation français (start-up, investisseurs, conseils…).

Vu dans Le figaro du 11/08/16 (Elsa BEMBARON)

jeudi 18 août 2016

Tour du monde des villes qui bâtissent leur "Silicon Valley" : Chine (Shenzhen) (3/6)

Partout dans le monde, d'autres villes ont bâti leur propre Silicon Valley. Le Figaro Economie a fait le tour de certaines de ces villes.

SHENZHEN : Symbole du miracle économique chinois, la ville industrielle se convertit rapidement aux services innovants.

Surnommée la Silicon Valley du « hardware », Shenzhen offre « un écosystème industriel unique au monde », observe Karina Chang, la responsable de HAX pour la Chine, accélérateur de start-up fondé par le Français Cyril Ebersweiler.

« Tous les chemins mènent à Shenzhen dès qu'il s'agit de fabriquer des objets. Pour 9 euros, vous achetez une puce et transformez une chaise ou un bureau en un objet intelligent », s'enthousiasme Karina Chang, invitant le visiteur à regarder par la fenêtre : « En bas, voyez-vous l'enseigne Segbuy ? C'est un immense marché de composants électroniques auquel nos inventeurs s'approvisionnent souvent. »

Symbole de l'usine du monde, Shenzhen continue de se métamorphoser. Devenue zone économique spéciale en 1979, elle incarne le miracle économique chinois. Au moins 15 millions de personnes y habitent, cinquante fois plus qu'il y a trente ans.

Pékin souhaite voir la Chine devenir innovante et tournée vers les services. Shenzhen précède le mouvement, et revendique déjà le siège de quelque 8 000 sociétés technologiques, dont les géants du Web (Tencent), du téléphone (Huawei) ou des drones (DJI).

Les investissements en R&D en 2015 sont, selon Bloomberg, estimés à 3 milliards de dollars, près de 6 % du PIB de Shenzhen, contre 2,3 % en moyenne à l'échelle de la Chine. La croissance visée reste proche des 9 %, contre 6,5 % pour l'ensemble du pays, et le produit intérieur brut par habitant a pour la première fois atteint 24 000 euros l'an dernier. En outre, la ville commence à prendre soin de ses habitants, à l'américaine, comme en témoigne la superbe promenade aménagée sur la baie face à Hong­kong.

Le mouvement des « makers » caractérise aussi cette autre Silicon Valley.

Ces passionnés fabriquent de nouveaux objets à des coûts défiant toute concurrence. « Nous sommes un maker pour les "Makers" », sourit Albert Miao, cofondateur de Seeed. Cette entreprise créée en 2008 aide « ceux qui ont des idées à les concrétiser ». Aujourd'hui, Seeed emploie 250 personnes, vend des composants dans le monde entier et voit les Chinois devenir à leur tour des inventeurs.

Vu dans Le Figaro du 10/08/16 (Frédéric LELIÈVRE)

mardi 16 août 2016

Tour du monde des villes qui bâtissent leur "Silicon Valley" : Israël (2/6)

Partout dans le monde, d'autres villes ont bâti leur propre Silicon Valley. Le Figaro Economie a fait le tour de certaines de ces villes.

Derrière la façade lépreuse d'un entrepôt désaffecté du quartier de Florentine (Tel-Aviv), s'étendent les bureaux d'un incubateur de start-up parmi les plus prometteurs du moment. 

Une nuée de jeunes entrepreneurs s'y activent, bronzés et accoutrés comme s'ils revenaient de la plage, sur de vastes plateaux baignés de lumière. Studieusement installés à un bureau ou affalés dans de confortables fauteuils en cuir, ils traquent la bonne idée qui, demain peut-être, les propulsera au firmament de la high-tech israélienne.

Capitale d'un « Silicon Wadi » qui s'étend de Beersheba à Haïfa en passant par Jérusalem, Tel-Aviv symbolise depuis une quinzaine d'années la réussite de l'État hébreu dans les nouvelles technologies

De nouveaux incubateurs ouvrent leurs portes, chaque semaine ou presque, dans ses quartiers les plus courus. Selon les statistiques officielles, quelque 5 000 entreprises spécialisées dans les technologies de l'information génèrent 12,5 % du PIB israélien et près de la moitié des exportations.

Gisement de croissance et inépuisable source de fierté, cette réussite repose sur une série d'atouts intimement liés à l'histoire et l'identité d'Israël. « Le niveau d'éducation et l'importance des aides publiques à la création de start-up comptent évidemment beaucoup, mais l'essentiel réside dans notre culture faite d'audace, d'irrévérence et d'esprit collectif. » Yossi VARDI (pionnier et investisseur isaraëlien dans les nouvelles technologies). 

La place centrale de l'armée et de ses unités spécialisées dans la cyberdéfense, ainsi que l'afflux, dans les années 1990, de nombreux immigrés très qualifiés en provenance d'ex-URSS, ont contribué à ces succès. 
  • Les dimensions modestes du pays ont joué un rôle, dans la mesure où elles forcent à se tourner d'emblée vers l'international
  • Un coup d'œil à la liste des principaux succès cultivés dans le Silicon Wadi permet de mesurer cette vitalité. 
    • À la fin des années 1990, c'est une start-up israélienne qui a mis au point le système de messagerie instantanée ICQ, qui conquit plus de 100 millions d'usagers en un peu moins de trois ans. 
    • La clé USB et le logiciel Checkpoint, qui a révolutionné la sécurité informatique, ont également été conçus sur les rives de la Méditerranée. 
    • Plus récemment, de jeunes entrepreneurs israéliens ont mis au point l'application de guidage par GPS Waze, qui a la particularité de s'appuyer sur une carte participative. Lancée en 2008, elle a été rachetée en 2013 par Google pour 966 millions de dollars.

Vu dans Le Figaro du 09/08/16 (Cyrille LOUIS)

lundi 15 août 2016

Tour du monde des villes qui bâtissent leur "Silicon Valley" : Inde (1/6)

Partout dans le monde, d'autres villes ont bâti leur propre Silicon Valley. Le Figaro Economie a fait le tour de certaines de ces villes.

À San Francisco, on quitte l'école avant son diplôme pour monter sa start-up. À Bangalore, en Inde, on démissionne d'une entreprise américaine pour devenir entrepreneur.

Sachin Bansal et Binny Bansal font partie des chanceux qui ont réussi cette transition. En 2007, ces deux ingénieurs indiens ont abandonné leur poste chez Amazon pour fonder leur propre site d'e-commerce. Neuf ans plus tard, Flipkart est l'une des licornes indiennes.

Ce succès est emblématique de la transformation que traverse actuellement Bangalore. Depuis une trentaine d'années, cette ville du sud de l'Inde accueille la plupart des grandes entreprises de nouvelles technologies, qui viennent y embaucher des ingénieurs qualifiés mais au coût bien plus faible que leurs confrères occidentaux.

Ces sociétés se sont presque toutes installées sur l'interminable Whitefield Road. Cette artère bouillonnante a donné naissance, et souvent une première expérience, à une nouvelle génération d'ingénieurs indiens. Ceux-ci ne rêvent pas de travailler chez Google ou Microsoft, mais plutôt de monter une start-up capable un jour de rivaliser avec les entreprises occidentales.

Plusieurs sociétés indiennes sont déjà parvenues à contrecarrer les plans des géants américains. Amazon court toujours après Flipkart, malgré de lourds investissements en Inde.

Le spécialiste du transport en VTC Uber subit la concurrence féroce d'Ola. Cette dernière est valorisée à 5 milliards de dollars et soutenue par des investisseurs internationaux, dont Didi Chuxing, grand rival d'Uber, qui a récemment forcé son départ de Chine.

Ola et Flipkart ont toutes les deux été fondées à Bangalore. La ville héberge aujourd'hui plus de 30 % des start-up en Inde. Elle occupe la quinzième place au classement annuel de la société Compass des villes les plus attractives pour les start-up dans le monde.

En quelques années, Bangalore a vu éclore de nombreux incubateurs. Certains sont sponsorisés par des géants occidentaux, intéressés par le développement de ces nouveaux talents indiens. Oracle, Microsoft, Airbus ou le Numa, disposent tous d'un incubateur à Bangalore.

Apple a annoncé en mai l'ouverture prochaine d'une structure dédiée aux entrepreneurs indiens dans la ville. Des sociétés d'investissement étrangères sont déjà installées en Inde, comme le japonais SoftBank, les américains Tiger Global et Google.

Le gouvernement indien essaie lui aussi d'encourager l'entreprenariat local. En janvier, le premier ministre indien, Narendra Modi, a lancé une initiative dédiée aux start-up, Startup India. Elle comprend plusieurs mesures destinées à faciliter l'entreprenariat : création d'un fonds d'investissement public, dispositions fiscales avantageuses, réduction des coûts de dépôt de brevet, programme numérique dans les écoles… En juin, néanmoins, le gouvernement indien a été forcé de réviser ses projets face au peu de candidatures des start-up, découragées par la complexité du processus. De nombreuses entreprises de nouvelles technologies se heurtent au mur de la terrible bureaucratie indienne, quelles que soient leur taille ou leur origine.

D'autres villes indiennes disposent désormais d'un écosystème favorable à l'entreprenariat, grâce à la présence de grandes entreprises ou d'universités spécialisées. Cette année, New Delhi est bien partie pour lui voler le titre de Silicon Valley indienne. La capitale a attiré plus de 917 millions de dollars d'investissement dans des start-up entre janvier et juin 2016, d'après une étude de l'institut Tracxn. Bangalore, de son côté, en a récolté 489 millions. La région de New Delhi accueille quelques grands noms du Web indien. C'est le cas de Zomato, un moteur de recherche de restaurants, ou de Snapdeal, justement le grand concurrent de Flipkart dans l'e-commerce.

Vu dans le Figaro du 08/08/16 (Lucie RONFAUT)

samedi 13 août 2016

My Video Place agrège des vidéos de la presse ou des chaînes locales

My Video Place veut devenir un YouTube local

vendredi 12 août 2016

Le secteur spatial français invité à faire sa révolution culturelle

Dans un rapport sur les enjeux du secteur spatial remis fin juillet, au Premier ministre, Geneviève Fioraso, députée de l'Isère et ancienne ministre de la Recherche, souhaite que la famille française du spatial (CNES, Airbus, Thales, Airbus Safran Launchers…) fasse sa révolution culturelle, afin de ne pas rater la démocratisation de l'accès à l'espace.

Elle, qui s'est battue en 2014 pour le nouveau lanceur Ariane 6 face à ses pairs européens, explique à présent que l'histoire ne s'arrête pas à la réalisation de cette fusée meilleur marché et modulable, mais qu'il faut aller aussi vers l'« open space » : l'espace au service des citoyens

Au sein des entreprises spatiales, longtemps guidées par les seuls progrès technologiques, les ingénieurs doivent accueillir d'autres cultures, pour ne pas se laisser distancer sur l'aval de la filière, à savoir les nouveaux usages du spatial.

Dans son rapport, l'ex-ministre rappelle ainsi la triple révolution en cours dans le secteur
  1. réduction drastique des coûts des lanceurs et bientôt des satellites
  2. accélération du numérique avec l'identification du spatial comme un pourvoyeur de données (Big Data)
  3. concurrence accrue des pays émergents, qui misent sur le spatial pour des raisons de souveraineté stratégiques et pour en faire un levier de développement économique. 
Concernant cette troisième révolution, l'Inde utilise déjà le secteur spatial dans certaines régions pour conduire une agriculture dite « de précision », c'est-à-dire guidée par des données satellitaires en temps quasi-réel. Données météo, climatiques, de positionnement (constellation européenne Galileo) et d'observations de la Terre (constellation Copernicus)…

Plus de 90 % des données offertes par les satellites de Copernicus sont, par exemple, utilisées par les géants du Web américains. « Les développements technologiques actuels permettent d'envisager très bientôt le lien entre l'infrastructure satellitaire et les domaines de l'Internet des objets, de la télémédecine, de la pédagogie numérique ou des véhicules autonomes. La France doit être motrice de ce changement », prône Geneviève Fiorasco. 

Pour faciliter l'émergence des start-up, la ministre insiste sur le besoin de généraliser la traduction des données Copernicus dans un format utile, accessible aux start-up. 

SparkIndata, un projet porté par Atos et cofinancé par le programme d'investissements d'avenir (PIA), est ainsi chargé de simplifier des données géolocalisées pour les intégrer dans différents domaines d'application. Il faut amplifier ses initiatives et ne pas perdre de temps. 

Le Royaume-Uni s'est engagé, avec la création il y a trois ans par les pouvoirs publics du centre Catapult Satellite Applications a déjà fédéré 65 start-up qui veulent exploiter les données spatiales.

Vu dans les Echos du 27/07/16


jeudi 11 août 2016

Vinci se lance dans les concessions d'autoroutes en Amérique du Sud

Le groupe VINCI voit toujours l'avenir de manière optimiste (voir article du 5 août 2016) et met 1,5 milliard d'euros sur la table pour acheter le concessionnaire de la voie rapide traversant Lima, la capitale du Pérou. C'est la plus grosse opération à ce jour de Vinci Highways.

Présente dans onze pays, l'activité internationale de concessions autoroutières de Vinci gagne un nouveau continent et prend pied en Amérique du Sud. Il rachète le concessionnaire autoroutier péruvien Lamsac, chargé de gérer jusqu'en 2049 la traversée est-ouest de la capitale, Lima.

Le trafic journalier de cette autoroute atteint 134.000 véhicules (à raison de 3 euros le passage) au lieu de 15.000 à 20.000 véhicules par jour en moyenne pour une autoroute française reliant deux villes…

Vinci Highways a 23 concessions à travers le monde.

Vinci Highways est aussi candidat aux deux grands projets nord-américains du moment (de 2 à 3 milliards de dollars chacun) : le pont Gordie Howe pour relier les Etats-Unis au Canada, en partenariat avec SNC-Lavalin, et le pont George Massey à Vancouver (Canada). 

La priorité aujourd'hui reste tout de même l'Amérique du Sud, où il se concentre sur le Chili, le Pérou et la Colombie. Les appels d'offres à venir portent sur des tronçons de 150 kilomètres, avec une valeur de contrat allant de 400 à 800 millions de dollars, assortie d'une concession de trente ans.

Vu dans Les Echos du 09/08/16 (Myriam CHAUVOT)

mercredi 10 août 2016

EBay mise sur l'expertise des stratups israéliennes

Le groupe pionnier de l'achat-vente de produits d'occasion sur Internet, eBay,  continue de racheter des startups dans le domaine de l'intelligence artificielle et l'analyse de données

Après s'être offert en mai 2016, la jeune pousse suédoise Expertmaker, spécialisée dans l'apprentissage automatique, eBay a jeté son dévolu sur la start-up israélienne SalesPredict, valorisée 40 millions de dollars selon certaines estimations.

Cofondée en 2012 par une virtuose de l'informatique, Kira RADINSKY (vingt-neuf ans), entrée dans la liste des 35 jeunes chercheurs les plus prometteurs au monde établie par le MIT, cette société a élaboré une solution d'analyse prédictive qui permet d'identifier des prospects à travers leurs comportements d'achat. 

Concrètement, cette solution analyse les usages des internautes en fonction des pages visitées, pour leur suggérer les produits susceptibles de les intéresser. 

Amazon, le géant américain de l'e-commerce, utilise déjà cette technique et, à en croire eBay, qui totalise plus de 900 millions d'annonces postées, ce type d'outils permet aussi d'avoir une meilleure compréhension de sa tarification produit et d'améliorer ainsi la conversion des ventes.

Pour dénicher SalesPredict, une pépite dans laquelle le moteur de recherche russe Yandex avait déjà investi 4,1 millions de dollars, eBay n'a pas eu à chercher très loin. Les locaux de la jeune pousse se trouvent à Netanya (en banlieue de Tel-Aviv), à quelques encablures du centre de R&D du groupe californien, qui compte 350 employés sur le sol israélien

Un ancrage local propice à étoffer son portefeuille de technologies de pointe. Avant de s'offrir SalesPredict, eBay avait déjà racheté quatre autres sociétés israéliennes soit en direct, soit au travers de PayPal, le spécialiste des transactions en ligne repris en 2002 et devenu indépendant l'an dernier. Le groupe américain a notamment acquis Shopping.com pour 620 millions de dollars en 2005, Fraud Sciences pour 169 millions trois ans plus tard,The Gift Project en 2011 pour 30 millions ou encore CyActive, une société de cybersécurité, en 2015, pour 60 millions. 

Cette expertise israélienne dans l'analyse ou la protection de données intéresse d'autres grands noms du commerce en ligne. Amazon s'est ainsi offert début 2015, Annapurna Labs, pour 360 millions de dollars.

Vu dans Les Echos le 20/07/16

mardi 9 août 2016

La capacité d'innovation : premier attribut moderne de la puissance d'une nation selon Philippe AGHION

Philippe Aghion : « La capacité d'innovation est le nouveau maître mot de la puissance »
Selon Philippe AGHION, économiste et professeur au Collège de France, les attributs modernes de la puissance pour une nation, sont :

lundi 8 août 2016

Le groupe japonais NIDEC met la main sur LEROY-SOMER

Un géant japonais met la main sur la maison Leroy-Somer

samedi 6 août 2016

Vrai test pour la livraison par drones pour Amazon

Amazon a obtenu le feu vert des autorités britanniques pour tester son service baptisé, Prime Air.

Lorsque Jeff Bezos a dévoilé son ambition de lancer des livraisons par des drones fin 2013, beaucoup d'experts avaient affiché leur scepticisme. Trois ans plus tard, le projet n'est toujours pas concrétisé, mais il relève de moins en moins de la science-fiction.

Fin juillet, Amazon, a annoncé le test de son service au Royaume-Uni. Des expérimentations sont en cours, aux Etats-Unis et au Canada notamment, mais les tests en Grande-Bretagne iront plus loin, grâce à un accord avec l'autorité de régulation de l'aviation civile qui s'est montrée plus flexible.

Pour la première fois, Amazon est ainsi autorisé à faire voler ses drones au-delà du champ de vision de l'opérateur de l'appareil, ce que la réglementation interdit encore dans la plupart des pays. Certains appareils dévoilés par la firme de Seattle ressemblent à des avions miniatures qui peuvent atterrir verticalement, comme des hélicoptères, sur un petit tapis spécial installé dans un jardin ou sur un pas-de-porte.

Ils se déplaceront à une altitude de 120 mètres sur une distance de 15 km ou un peu plus. Les drones seront équipés de senseurs afin d'éviter les obstacles et un opérateur sera autorisé à piloter plusieurs drones à la fois. Le service sera testé dans des zones rurales et suburbaines.

Avec le service Prime Air, le groupe américain espère livrer de petits colis, pesant moins de 2,5 kilos, en une demi-heure ou moins. 

Au-delà de l'attrait du mode de livraison pour les clients les plus pressés, il permettrait, s'il était déployé à grande échelle, de sensiblement réduire les coûts de transport. 

Les analystes d'Ark Invest estiment qu'ils tomberaient à 1 dollar par colis, soit de 8 à 13 fois moins cher que les tarifs des services de messagerie comme UPS ou FedEx.

A suivre...

Vu dans Les Echos le 27/07/16

vendredi 5 août 2016

Le Groupe Vinci a des raisons d'être optimiste pour son activité

Vinci voit le bout du tunnel pour l'activité BTP en France

jeudi 4 août 2016

BulldozAIR, la nouvelle pépite tricolore du Y Combinator

La start-up BulldozAIR édite un logiciel de suivi de chantier. Elle est la 6ème startup française en dix ans à être acceptée au sein du prestigieux accélérateur Y Combinator.

L'aventure californienne de BulldozAIR remonte à avril 2016. La start-up française éditrice d'une solution de gestion de tâches pour les équipes de construction, entre dans « UBI I/O », le programme d'accélération de bpifrance et Business France dans la Silicon Valley.

« Notre ténacité a dû jouer, analyse Ali El Hariri, cofondateur de la société. Nous nous étions déjà présentés un an auparavant et avions été recalés. Mais l'échec là-bas n'a pas le même sens qu'en France. Cette année, nous avons focalisé notre présentation sur les progrès récents de notre business model : initialement gratuit et destiné aux petites entreprises, nous avons transformé notre produit pour le rendre utilisable par des grands groupes. Total, la SNCF, Air Liquide, Bouygues, Vinci et Eiffage font désormais partie de nos clients. »

La qualité de l'outil mis au point par BulldozAIR, adaptable à toutes sortes de clients, dans un secteur réputé peu technophile, a fait le reste, tout comme la complémentarité des deux fondateurs, l'un expert du secteur de la construction, l'autre du développement d'applications mobiles B to B.

Pour bénéficier du programme, la pépite s'est adaptée en créant une société juridiquement américaine. La moitié de l'équipe de 15 personnes s'est installée pour trois mois à San Francisco, tandis que les équipes techniques de R&D sont restées en France.

Vu dans Les Echos du 08/07/16 (Géraldine DAUVERGNE)

mercredi 3 août 2016

Tilly-Sabco Bretagne : MS FOODS se désiste - les difficultés continuent

Tilly-Sabco Bretagne de nouveau en redressement judiciaire