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jeudi 31 décembre 2015

Docker : just do it !

DOCKER : Parcours californien à succès pour 3 entrepreneurs français. Solomon HYKES fait une synthèse de l'aventure. Elle parait simple, même si ça ne l'était probablement pas. Bravo.
  • Formulaire et sélection sur le site de Y Combinator. 
  • 15 minutes de pitch. 
  • Installation à San Francisco. 
  • Premiers utilisateurs immédiats : les startups de l'incubateur. 
  • Fail fast, win faster
  • Startup mode US avec des "français" et pas que ;-)



Solomon Hykes (Docker): «On est venu aux Etats... par We-Love-Entrepreneurs

mercredi 30 décembre 2015

Viadeo stoppe son aventure chinoise

Sept ans après sa première implantation, VIADEO a décidé de jeter l'éponge en Chine le 31 décembre prochain. L'aventure devenait trop difficile à supporter financièrement.

Le groupe avait fait de sa présence en Chine un élément de différenciation. Malgré son antériorité sur le marché, VIADEO n'avait pas les moyens de lutter face aux acteurs locaux et à LinkedIn, arrivé depuis peu. L'échec de l'entrée en Bourse fin 2014, avec seulement 23 millions d'euros levés, contre 40 espérés, a limité les capacités d'investissement du français sur un marché très concurrentiel et bouleversé par le mobile. 

L'abandon de la Chine permet au réseau social de se recentrer sur la France. Il y a franchi cette année la barre symbolique des 10 millions d'inscrits. Les ressources seront réallouées dans la transformation du modèle du groupe vers plus de services aux entreprises (recrutement, marketing…). 

Vu dans les Echos du 28/12/15

lundi 28 décembre 2015

Debout la France : La révolution digitale ou un modèle de management qui permet l'innovation, la créativité et la prise de risque avec moins de hiérarchie

Extrait d'un édito de Daniel FORTIN dans les Echos du jour
 
"En quantité comme en qualité, la France ne produit pas assez, ni assez bien. Il est vital que le gouvernement prenne la mesure de ce problème l'an prochain. 
 
S'il faut, bien sûr, continuer à alléger les coûts de production de nos entreprises, il faut aussi permettre à nos producteurs d'accélérer la transformation de leur offre. De ce point de vue, il ne faut pas enterrer trop vite l'espoir d'un rebond français. 
 
L'une des rares bonnes nouvelles de 2015 aura été celle d'une réelle accélération de la révolution numérique dans notre pays."..." "le label FrenchTech a acquis ses lettres de noblesse à l'international
 
Dans les grandes entreprises, la prise de conscience d'une transformation profonde de l'offre a dépassé elle aussi le simple stade du discours de communicant" 
 
et Alexandre COUNIS précise de son côté :

L'année restera d'abord comme celle de la prise de conscience. «  On a longtemps pensé que le numérique était une révolution médiatique, puis que c'était une nouvelle économie. En 2015, on a compris que c'était un phénomène général de transformation de la société, qui n'épargnera aucun secteur ni aucun leader établi », souligne Benoît Thieulin, président du Conseil national du numérique. 

Plus un PDG du CAC 40 qui ne parle de Google ou d'Amazon comme de l'un de ses concurrents. Le risque d'« ubérisation » est dans toutes les têtes. Accor, qui annonçait dès la fin 2014 une remise à plat de sa stratégie pour contrer Booking.com, Expedia et Airbnb, a fait des émules. «  On commence à sentir que certains grands groupes ont de vraies stratégies numériques », relève Henri Verdier, à la tête de la Direction interministérielle du numérique et des systèmes d'information et de communication. 

Autre nouveauté : les grandes entreprises n'hésitent plus à aller au-devant des start-up. Orange y envoie ses cadres en immersion, ou dans des accélérateurs. BNP Paribas ou Saint-Gobain disposent de postes de travail dans le Partech Shaker, la pépinière créée par le fonds Partech Ventures. Et Renault lance son propre incubateur pour repérer les talents"

Même si Gilles BABINET reste réservé :"Même s'il y a une réelle prise de conscience, depuis un peu plus d'un an, de la magnitude de cette révolution, les entreprises françaises sont encore trop timorées. Souvent, on considère que la révolution digitale c'est de la technologie. Or, c'est avant tout un nouveau modèle de management qui permet l'innovation, la créativité et la prise de risque avec moins de hiérarchie. Sur ce sujet, les entreprises françaises ont encore du chemin à parcourir..."

soyons résolument optimistes. Notre créativité a tant à dire sur tous ces sujets. Que celles et ceux qui n'ont pas encore fait le voyage en Silicon Valley avec les Learning Expeditions REAL CHANGE,se lancent : effet de transformation garanti.

dimanche 27 décembre 2015

Déconstruction des bâtiments : 70% des déchets du BTP valorisés en 2020

D'ici 2020, 70% des déchets du BTP devront être valorisés, contre 63% aujourd'hui, stipule la loi de transition énergétique. 

Les déchets du bâtiment représentent 38,2 millions de tonnes par an. "Si on arrive à réfléchir à des dispositifs de construction différents, avec les architectes, les maîtres d’ouvrage et d’œuvre, les clients finaux et les producteurs de matériaux, nous pourrons faciliter la valorisation des déchets", lance le président de la branche BTP de la Fédération des entreprises du recyclage, Erwan Le Meur.

En 2008, les industriels du plâtre se sont ainsi engagés à prendre en compte la fin de vie des matériaux dès leur conception, dans l’optique d’atteindre 70% de valorisation en 2020. Depuis 2012, le plan national Recybéton vise, pour sa part, à améliorer le retraitement du béton. Les produits mélangés ou collés figurent parmi ceux qui posent le plus de problème aux recycleurs.

C’est sur le chantier de déconstruction que se joue la capacité des matériaux à être valorisés par les recycleurs. "Quand une déconstruction est bien faite, les produits de qualité reprennent une certaine valeur. L’allongement des travaux a un coût, mais la revente des matériaux peut être financièrement positive", rappelle le président du Syndicat des recycleurs du BTP, Gilles Nantet.

Deux projets de recherche, Demodulor et Démoclès, respectivement lancés en 2012 et en 2014, visent à améliorer les conditions du démantèlement des bâtiments et la collecte sélective des matériaux.

Usine Nouvelle du 17/12/15 (Franck Stassi)
 
 

vendredi 25 décembre 2015

Hisense mise en Europe sur un positionnement premium à prix abordables

Le chinois Hisense veut se faire une place sur le marché français de la TV
Numéro un en Chine, Hisense, présent aussi dans l'électroménager et les smartphones, progresse à l'étranger. Après avoir débuté les exportations en 2006, il figure aujourd'hui sur le podium des vendeurs de téléviseurs en Afrique du Sud et en Australie, où il est le sponsor principal du tournoi du Grand Chelem. Aux Etats-Unis, il a renforcé sa présence cet été en rachetant la filiale américaine de Sharp et son usine mexicaine.


Mais son nouveau territoire de conquête, c'est l'Europe et en particulier la France. Hisense a ouvert une filiale dans l'Hexagone il y a un an et a commencé à commercialiser ses premiers produits en avril de cette année. En 2015, le chiffre d'affaires de la filiale devrait s'élever à 35 millions d'euros (dont environ la moitié pour les téléviseurs). Une goutte d'eau rapportée aux 16 milliards de revenus annuels du groupe (en 2014). Mais Hisense compte bien faire grimper ces chiffres rapidement.

« On vise une progression de 50 % de notre chiffre d'affaires en 2016 », prévient Rémy Journé, directeur commercial pour la France, passé par Sony et Samsung. Pour y parvenir, il mise sur un positionnement premium, axé sur le design et la high-tech. « On ne veut pas être le énième constructeur chinois pas cher. On n'est pas là pour casser les prix, mais pour démocratiser les nouvelles technologies », précise Rémy Journé - même si, à fonctionnalités équivalentes, les téléviseurs du fabricant chinois sont moins chers que ceux de la concurrence. Dans l'immense catalogue d'Hisense, le directeur commercial a sélectionné pour la France une majorité de téléviseurs ultra-haute définition (4K), dont trois avec un écran incurvé.

Le constructeur met aussi en avant les innovations maison. Comme la technologie ULED, censée garantir les mêmes qualités que l'OLED, mais sur un écran LCD, et donc à un prix plus abordable. Ou encore l'intégration de boutons YouTube et Netflix sur les télécommandes, permettant d'avoir un accès direct aux services. Le groupe vient également de développer une nouvelle puce graphique dans ses téléviseurs. De quoi réduire un peu plus la facture et rendre encore plus abordables ses téléviseurs haut de gamme.

Hisense, déjà bien implanté chez les distributeurs comme Conforama et Boulanger, table sur un rebond des ventes de téléviseurs en 2016 en France pour accélérer sa percée. « Le championnat d'Europe de football, organisé à domicile, sera un bon catalyseur », prédit Rémy Journé. Tout comme le changement de norme pour la diffusion de la TNT, avec le passage du MPEG-2 au MPEG-4.

Reste à travailler encore sur la notoriété - et aussi à contenir la concurrence de ses compatriotes. Hisense n'est en effet pas le seul chinois à lorgner le marché français : Changhong et TCL sont aussi sur les rangs.

Les Echos : 24/12/15

vendredi 18 décembre 2015

Une alternative aux batteries basée sur l'hydrogène et le captage de CO2

Une alternative aux batteries basée sur l'hydrogène et le captage de CO2

GRTgaz fonde de grands espoirs dans la filière « power to gas ». Cette filiale du groupe Engie, chargée de l'essentiel des réseaux de gazoducs en France, a lancé officiellement début décembre son démonstrateur Jupiter 1.000, situé à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Il s'agit de stocker de l'électricité sous forme de gaz naturel injecté dans le réseau. « Dans un premier temps, nous utiliserons l'électricité pour procéder à une électrolyse de l'eau et obtenir de l'hydrogène, explique Sylvain Lemelletier, directeur du projet « power to gas » chez GRTgaz. Cet hydrogène sera ensuite combiné à du CO2, pour être transformé par méthanation en méthane de synthèse, c'est-à-dire en gaz naturel identique à celui qui circule déjà dans les réseaux. »

Un démonstrateur en 2018

Un processus original, différent de ceux d'autres projets de recherche, comme le projet GRHYD porté par Engie ou le projet Myrte, mené par l'université de Corse : le premier vise à injecter directement l'hydrogène dans les gazoducs, tandis que le second utilise l'hydrogène pour alimenter une pile à combustible, qui restitue de l'électricité. « Les réseaux de gazoducs ne tolèrent qu'une proportion d'hydrogène de 6 %  », explique Thierry Trouvé, le directeur général de GRTgaz. « Avec le procédé testé par Jupiter, qui produit du gaz naturel de synthèse, il n'y aura plus de limite ! On pourrait produire jusqu'à 15 térawattheures par an en 2050.  »
Le démonstrateur, dont la mise en service est prévue mi-2018, représente un investissement de 30 millions d'euros. Ils seront financés pour un tiers sur fonds publics et pour le solde par les industriels associés : l'hydrogène sera produit et stocké par McPhy, le CO2 sera capté à la sortie de l'usine de chaudières Leroux & Lotz, et la méthanation sera effectuée par un laboratoire d'Atmostat. Le CEA, la CNR, TIGF et le port de Marseille-Fos sont aussi partenaires de ce démonstrateur, qui sera selon GRTgaz la première installation à cette échelle de production en France, avec 1 mégawatt de puissance électrique installée.
Les Echos 18/12/15

Voiture électrique : une commande de 11 milliards d'euros en Chine pourSAAB

Le constructeur chinois Nevs, qui a racheté les actifs du suédois Saab en 2012, a annoncé avoir remporté un contrat de 78 milliards de yuans (11 milliards d'euros) pour la livraison au groupe chinois de leasing Panda New Energy de 150.000 voitures électriques (inspirées de la berline 9-3 de Saab) d'ici à 2020. Le contrat prévoit la livraison de 100.000 autres voitures produites par des « sociétés associées » à Nevs. L'accord devrait aboutir à la création de « centaines d'emplois » en Suède.

Les Echos 18/12/15

mercredi 16 décembre 2015

Luc Julia, l'électron libre français de Samsung

Luc Julia, l'électron libre français de Samsung
Il vit depuis vingt ans dans la Silicon Valley, est l'un des pères de Siri, l'assistant vocal de l'iPhone, a travaillé chez Apple, puis Samsung, où il est l'un des rares non Coréens à occuper un poste de vice-président… Le CV de Luc Julia est plutôt du genre fourni. Pourtant, sa principale fierté est sans doute d'avoir développé, au début des années 2000, Orb, un logiciel permettant de transformer son PC en véritable serveur multimédia, revendu depuis à Qualcomm. « Vétéran » de la Silicon Valley - il va fêter dans un mois ses cinquante ans, dans un milieu qui célèbre plutôt les vingtenaires ou les trentenaires - ce Toulousain est un électron libre, qui privilégie le plaisir et les projets à l'identité de son employeur…
Passé chez Apple, il a une image mitigée du géant. « Apple avait un génie à sa tête mais il ne l'a plus. » Un génie avec qui les relations n'ont pas toujours été faciles. « Il y a plusieurs années, j'ai présenté un projet à Steve Jobs, ma présentation devait durer une heure, il est parti au bout de douze minutes. Et le pire, c'est que quelques années après, il reprenait mon idée ! » Luc Julia ne lui en tiendra pas rigueur et sera débauché par le même Steve Jobs pour développer Siri. « Il n'avait sans doute même pas fait le lien ! », s'amuse-t-il.

« Comme des gamins »

Samsung et son management réputé rigide auraient pu l'effrayer. Son franc-parler n'est a priori pas très compatible avec la culture de la société… Mais le fonctionnement en mode start-up du centre d'innovation de San José, où il travaille avec une cinquantaine d'ingénieurs sous ses ordres, l'a convaincu de tenter l'aventure. « La volonté de développer des choses ensemble, c'est ce qu'il y a de plus important dans ce métier », rappelle-t-il. Avant de se remémorer son arrivée dans la Silicon Valley : « J'ai débarqué dans un événement au Xerox Parc. Tous les développeurs vedettes, sur qui j'avais écrit dans ma thèse, étaient là. Ceux d'IBM, de Xerox… Tout le monde discutait, échangeait. Ici, il y a certes de la compétition, on ne va pas échanger des secrets, mais il y a une volonté commune de créer, de développer des choses. On est tous comme des gamins. »
Electron libre, donc, le Français n'en demeure pas moins écouté, y compris dans les hautes sphères du groupe. C'est lui, par exemple, qui a insisté pendant plus de deux ans pour que Samsung investisse dans Sigfox. Il participe aussi au Samsung Catalyst Fund, un fonds d'investissement doté de 100 millions de dollars qu'accueille le centre d'innovation. Et il a pesé dans la décision de Samsung d'ouvrir cette année un centre de R&D à Paris.
Les Echos : 15/12/15