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mercredi 29 juin 2016

La PME française DEVIALET renforce sa présence chez APPLE

DEVIALET commercialise ses enceintes made in France dans dix nouveaux Apple Store en Europe.

Elle espère doubler son chiffre d'affaires cette année et réaliser ses premiers bénéfices.

DEVIALET poursuit sa montée en puissance. Quatre mois après avoir débarqué dans quinze Apple Store américains, le spécialiste français de la hi-fi haut de gamme s'invite dans les magasins européens d'APPLE. Depuis cette semaine, son enceinte connectée, Phantom, est en effet disponible dans dix nouveaux Apple Store (Londres, Berlin, Rome, Barcelone…), dont deux à Paris.

D'ici à la fin de l'année, DEVIALET espère être présent dans une centaine de boutiques du géant californien (les plus grosses). La genèse de cet accord commercial remonte à l'automne 2015. C'est la grande patronne de la distribution d'Apple, Angela Ahrendts, qui l'a conclu avec Quentin Sannié, cofondateur et PDG de DEVIALET.

La société française, qui réalise plus de 90 % de sa production dans l'Hexagone, jouit d'une très bonne notoriété dans la Silicon Valley. De nombreux leaders de la tech sont des fans inconditionnels de la marque et de son enceinte connectée. Andy Rubin, le cofondateur d'Android, en a acheté 150 pour sa famille et ses amis ! Marc Benioff, le patron de Salesforce, est devenu l'un de ses meilleurs VRP.

DEVIALET dispose de deux boutiques en propre à Paris, et quelques autres dans de grandes capitales. Il commercialise aussi ses produits sur son site Web et chez des revendeurs spécialisés dans la hi-fi.

Mais la présence chez APPLE va clairement booster les ventes de la PME, qui emploie 165 personnes, dont les trois quarts en France. Cette année, le chiffre d'affaires devrait doubler par rapport à 2015 (33 millions d'euros).

Vu dans Les Echos

lundi 27 juin 2016

Les ETI optimistes pour 2016

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) affichent de plus en plus leur optimisme sur leur activité et sur leurs perspectives d'embauche, au plus haut depuis 2012, selon une étude conjointe de Bpifrance et de la Direction générale des entreprises (DGE) publiée mercredi 22 juin 2016.

Au total, 47% des ETI anticipent une augmentation en 2016 de leur chiffre d'affaires, contre 11% qui prévoient une diminution.

En particulier, les perspectives se redressent vivement dans les secteurs liés à la consommation des ménages, c'est-à-dire le commerce, les transports et l'hébergement-restauration.

Vu dans Les Echos (23/06/16)

vendredi 24 juin 2016

Le robot Pepper part à l'assaut des points de vente européens

Aldebaran, devenu SoftBank Robotics en passant sous pavillon japonais, veut convaincre des vertus de son humanoïde placé face aux clients. Ex-pépite française, l'entreprise s'appuie sur un réseau de plus de 100 partenaires en Europe.

Pepper est disponible à la vente pour 19.900 euros, avec une garantie de trois ans et l'ensemble des outils de programmation et de gestion de flotte de robots mis au point par SoftBank Robotics.

L'entreprise ne vend pas en direct. Elle s'appuie sur un réseau d'une centaine de partenaires, chargés de concevoir les applications robotiques et de vendre Pepper aux clients finaux. Parmi ces partenaires, le géant américain IBM, mais aussi des entreprises de services numériques comme Accenture ou GFI, des sociétés de robotique comme Hoomano ou Intuitive Robots, ou encore l'agence de communication Lonsdale

Certains sont spécialisés, dans le médical par exemple, qu'il s'agisse d'interagir avec des enfants autistes pour l'entreprise Fubright ou d'animer des séances de gymnastique en maison de retraite, comme pour Zorabots. Pepper pourrait collecter de précieuses données en boutique, un peu comme un e-commerçant analyse le comportement de ses clients en ligne: parcours d'achat, opinions, etc. «Pepper enregistre tout,il sait même reconnaître l'âge, le genre et l'humeur des clients. Ses analyses sont encore plus puissantes que celles d'Amazon.»

L'entreprise affirme aujourd'hui avoir 20.000 robots en circulation, répartis à égalité entre Pepper et son petit frère Nao, dans 70 pays.

C'est surtout au Japon que Pepper s'est implanté. On y compte, dans plus de 1.000 points de vente, quelque 3.000 robots. Et pour les deux tiers chez SoftBank, qui a commencé dès 2014 à le placer dans ses propres agences.

Depuis, Nestlé en a fait un assistant à la vente de machines à café dans plusieurs magasins, lui attribuant même une hausse des ventes de 15%, Nissan en a déployé 100 chez ses concessionnaires, la banque Mizuho, 24 dans ses agences.

Après Carrefour ou la SNCF ces derniers mois, les expérimentations devraient se multiplier. Pepper est attendu fin juin 2016 chez Darty à Paris et en juillet chez King Jouet à Lille.

Vu dans Les Echos

mercredi 22 juin 2016

General Electric (GE) va investir 35 millions d'euros à Belfort

Le conglomérat américain va produire des turbines de grande puissance (60 Hz) à Belfort. La montée en charge industrielle devrait permettre de créer 500 emplois.

L'accord conclu lundi à Paris avec le gouvernement français, selon lequel Coface apportera un soutien renforcé pour les projets de turbines à gaz à cycles combinés nécessitant un financement à l'export, donne cette fois le feu vert à des investissements industriels de 35 millions d'euros à Belfort.

Le site est déjà centre d'excellence mondiale pour les turbines de 50 Hz, à la suite du premier contrat signé en septembre 2015 portant sur 3,1 milliards d'euros pour des projets éligibles en Indonésie, en Egypte, au Maroc et au Bangladesh. Pour les turbines de 60 Hz, GE a déposé des offres en Arabie saoudite, au Mexique et au Brésil, pour lesquelles le groupe avait besoin du soutien et de la garantie d'une agence de crédit export.

La SEM d'immobilier d'entreprise, Tandem, gère le site industriel. Une rencontre est prévue en juillet prochain avec Corinne de Bilbao, présidente de GE France sur la réorganisation du site.

Les 500 emplois directs et indirects annoncés seront créés au fur et à mesure de la signature des contrats et de la montée en charge industrielle. Le site de Belfort doit par ailleurs bénéficier d'une partie des 1.000 emplois que GE avait promis de créer en France dans le cadre du rachat de la division énergie d'Alstom, et qui renforceront encore le site.

Vu dans les Echos

lundi 20 juin 2016

Programme d'accompagnement à l'entrepreneuriat pour les militaires

L'Agence de reconversion de la Défense inaugurera en septembre 2016 un programme destiné à aider les soldats à devenir des patrons.

50 à 100 militaires quittent chaque année l'Armée pour s'orienter vers le monde de l'entrepreneuriat (dont 20% d'officiers). 80% créent une entreprise individuelle.

L'armée entend accroître leur nombre (l'objectif est d'atteindre 100 à 250 militaires entrepreneurs dans les trois ans) et projette un programme renforcé pour les accompagner vers cette nouvelle vie. Il sera inauguré en septembre 2016. 

Plus individualisé et plus spécialisé qu'auparavant, il prend désormais en compte les problématiques de financement de projet, prévoit le passage devant un comité d'engagement et intègre un volet formation qui n'existait pas jusqu'à présent. Il y a d'abord une demi-journée de sensibilisation de tous les soldats pour susciter des vocations. Puis une phase de diagnostic avec un conseiller pour identifier les projets. Suit un bilan de compétences entrepreneurial et une période de 15 jours à un mois de contact avec des chefs d'entreprise sur le terrain. Et enfin vient la phase de validation et de mise en oeuvre du projet.

Vu dans Les Echos

vendredi 17 juin 2016

L'actionnaire chinois du Club Med ne lâche pas la France

Le groupe contrôlé par Fosun prévoit d'investir plus de 300 millions d'euros sur cinq ans en France.

Un peu plus d'un an après sa prise de contrôle par son actionnaire chinois Fosun, le Club Méditerranée a plutôt bonne mine en dépit d'un environnement grisâtre et pas seulement en France.

Henri Giscard d'Estaing, le PDG de Club Méditerranée, a fait état d'un excédent brut d'exploitation de 100 millions d'euros, en hausse de 36 % par rapport à son niveau constaté un an auparavant, pour un volume d'affaires de 821 millions, en hausse de 3,6 %. Une progression qui s'explique, notamment, par l'augmentation de 6 % du nombre de clients, à 634.000, soit la meilleure performance commerciale depuis dix ans.

La rentabilité a été alimentée par l'accroissement des clients étrangers (69 % du total), la clientèle française étant en léger recul compte tenu de la désaffection à l'égard de l'Afrique du Nord et de la Turquie. A contrario, le Club Med a profité, entre autres, du succès de ses villages de ski - fort rentables - en France, dont le développement est au cœur de sa stratégie.

Le Club, qui se positionne en numéro un mondial des vacances à la neige, prévoit d'ouvrir au moins un village en montagne par an à partir de fin 2016 jusqu'à 2019-2020. Le premier de cette série sera ouvert en Chine, à Beidahu, et constituera sa deuxième unité dans le pays. Trois autres sont programmés dans les Alpes : Samoëns-Morillon (décembre 2017) ; Arcs 1650 pour décembre 2018 ; un troisième étant en cours de sélection pour 2020. Sans parler de la montée en gamme du village Arcs Extrême. Avec son programme de rénovation, qui concerne aussi ses villages de la Palmyre et Opio - susceptible de séduire une clientèle chinoise -, le montant de l'enveloppe dépasse les 300 millions d'euros.

Ces projets illustrent la volonté de la direction du Club d'investir en France. Elle reste sa première destination, avec 330.00 clients dont un tiers d'étrangers pour l'essentiel séduits par l'offre ski.

En parallèle, le groupe va mettre le paquet à l'adresse des Français et des francophones belges et suisses. Il compte porter le volume d'affaires auprès de ces clientèles à près de 1 milliard d'euros d'ici à cinq ans, à comparer à environ 800 millions d'euros pour 2015-2016. Chinois mais bien français, le Club entend aussi développer les circuits individuels, avec notamment une offre sur la Chine à partir de l'hiver prochain.

Les chiffres clefs :
  • 24 Villages  = Le nombre de sites du Club Méditerranée en France - dont 16 dans les Alpes -, sur un total de 67 dans le monde.
  • 400 Millions d'euros = Le chiffre d'affaires annuel a minima réalisé par le Club Méditerranée en France, qui demeure sa première destination.

Vu dans Les Echos (08/06/16)

mercredi 15 juin 2016

Les Chantiers de Saint-Nazaire tournent à plein régime

L'armateur américain Royal Caribbean Cruises vient de commander trois nouveaux navires à STX France, dont un Classe Oasis, qui est le plus grand navire de croisière du monde.

C'est environ 22 millions d'heures de travail supplémentaires qu'obtient STX France. Début avril, il avait déjà décroché auprès du croisiériste italien MSC : quatre navires, représentant 37 millions d'heures de travail.

Les chantiers de Saint-Nazaire construiront deux paquebots par an entre 2018 et 2022. Une charge de travail comme ils n'en ont pas connu depuis un demi-siècle et la vague de constructions de pétroliers géants.

Le carnet de commandes représente 100 millions d'heures, soit plus de neuf ans d'activité pour les 6 000 salariés du site, dont 2 400 pour la seule société STX France. Un nombre qui ne cesse de progresser. Le rythme des trois dernières années - 150 à 200 embauches par an - devrait se poursuivre au moins sur deux ans encore.

Les capacités industrielles sont utilisées au maximum. STX France est « en recherche active d'un partenaire », afin de sous-traiter une partie des navires commandés. À plus long terme, la société française pourrait aller plus loin. STX France dispose en effet d'un centre de recherche, qui n'emploie pas moins de 500 ingénieurs et techniciens.

Tous les navires commandés depuis le début de l'année appartiennent à des séries qui comptent d'autres unités. Le bureau de recherche n'a pas beaucoup de travail à effectuer avec eux. Conséquence : il est disponible pour répondre à d'autres appels d'offres ou d'autres projets. En cas de succès, il n'y aurait aucune capacité industrielle disponible chez STX. Les nouvelles commandes seraient alors intégralement sous-traitées à un autre chantier.

Vu dans Les Echos (Emmanuel EGLOFF)

lundi 13 juin 2016

Des sièges d'entreprises quittent la France : signal d'alerte

Technip, après son rapprochement avec le texan FMC, s'est installé à Londres. La France a également perdu les sièges sociaux de Lafarge, Alcatel-Lucent et Alstom.
Sans que cet argument soit formellement avancé, Londres met en avant son attractivité fiscale et a annoncé que son taux d'imposition maximum sur les sociétés allait tomber à 18 % en 2020, contre 38 % en France.

 
Dans les faits, plusieurs entreprises du CAC 40 ont d'ores et déjà leur siège social à l'étranger comme Solvay (Belgique) ou Airbus (Pays-Bas). La première parce qu'elle est belge d'origine et qu'elle a mis la main sur Rhodia. Et la seconde parce qu'elle entend bénéficier des facilités offertes par la législation locale pour les holding. Mais après le rachat de Lafarge par Holcim, des activités énergétiques d'Alstom par General Electric ou d'Alcatel-Lucent par Nokia, la décision de Technip d'installer le siège social du nouvel ensemble à Londres suscite des inquiétudes.

Dans une étude parue fin avril sur l'attractivité de la France pour les entreprises, le Conseil d'analyse économique a constaté sur trente ans une très nette érosion de la part de la France au profit de l'Allemagne et de la Belgique, dans les centres de décision, c'est-à-dire les sites accueillant des fonctions stratégiques. En 1980, la France était le pays d'Europe qui en accueillait le plus (20,5 % du total). En 2012, elle avait chuté en quatrième position (16,8 %).

Peut-on changer la donne ? Les auteurs estiment irréalistes d'engager une bataille sur la localisation des sièges sociaux. « Abaisser radicalement la fiscalité des entreprises pour attirer des sièges entraînerait un manque à gagner important pour des gains limités en termes d'emplois et d'activité. »
 
En revanche, la France a encore une carte à jouer sur les centres de décision au sens large, en développant des pôles universitaires d'excellence mondiale et en assurant une stabilité fiscale pour les cadres à hauts revenus. Le tout afin de limiter l'hémorragie.

Vu dans Les Echos

vendredi 10 juin 2016

Xavier Niel exporte l'école d'informatique 42 au coeur de la Silicon Valley

Xavier NIEL a annoncé mardi ouvrir une nouvelle branche de son école 42 d'informatique, à FREMONT, une ville faisant face aux campus de Google et de Facebook dans la baie de San Francisco.

Créée à Paris en 2013, 42 a un programme, qui s'étale sur 3 à 5 ans, elle est entièrement gratuite et n'exige aucun diplôme préalable. Pour être sélectionnés, les candidats doivent passer une série d'épreuves, composées de tests en ligne et d'une session intensive d'un mois sur place. L'équipe, qui rejette les pédagogies traditionnelles, n'emploie aucun professeur, ne propose aucun cours magistral et laisse les élèves travailler en petits groupes et se corriger entre eux.

Même modèle pour la Californie. Le nombre d'élèves sera cependant plus élevé, avec des promotions de 2.048 personnes par an, contre 800 à 900 en France. L'école ouvrira en novembre 2016 dans un bâtiment de 18.500 m2, avec 300 places prévues dans des logements pour les étudiants les plus modestes.

En Californie, comme à Paris, l'école est entièrement financée par des donations de Xavier NIEL, d'une valeur de 70 millions d'euros en France et de 100 millions de dollars (88 millions d'euros) aux États-Unis, des sommes qui représentent un peu moins de 2 % de sa fortune personnelle (estimée par « Forbes » à 8,6 milliards de dollars).

Plusieurs patrons emblématiques de la Valley ont apporté leur soutien au projet dans une vidéo publiée mardi. Celui-ci répond à deux problèmes majeurs rencontrés par leurs entreprises : la pénurie de développeurs et le manque de diversité sociale des équipes.

Vu dans Les Echos (Anaïs MOUTOT)

mercredi 8 juin 2016

Stripe s'installe en France

STRIPE, la plate-forme de paiements sur Internet et mobile compte déjà plus de 1.000 start-up clientes en France.

Après deux ans de travail sur le terrain, la jeune pousse californienne a officialisé mardi soir le lancement en France de sa plate-forme. Paris a vocation à être son hub des opérations en Europe du Sud.

Si la société sert des grandes enseignes comme Walmart aux Etats-Unis, sa volonté est bien de se concentrer sur l'accompagnement des start-up innovantes, en leur fournissant les moyens d'accepter et de gérer facilement des paiements à distance en toute sécurité, par carte mais aussi avec des portefeuilles digitaux comme Apple Pay, Android Pay ou le chinois Alipay, et ce dans plus de 130 devises différentes

Symbole de son positionnement, la société, valorisée 5 milliards de dollars, a annoncé son lancement au hub de BPIfrance à Paris.

Sa proximité avec la filiale de la Caisse des Dépôts mais aussi avec des accélérateurs comme The Family, Numa ou des fonds comme Partech ou Alven Capital lui aurait déjà permis de convaincre plus des deux tiers des start-up parisiennes, créées au cours des dix-huit derniers mois, d'adopter sa solution.

Vu dans les Echos (08/06/16)

jeudi 2 juin 2016

L'espace, le nouveau cheval de bataille des investisseurs de la Silicon Valley

Depuis le succès de SpaceX, les fonds de capital-risque investissent de plus en plus dans les start-up du domaine spatial.

En 2015, le montant levé a été près de deux fois plus élevé que le total des 14 années précédentes. Les fonds de capital-risque ont longtemps considéré le secteur spatial comme trop risqué et lent à produire un retour sur investissement. Mais les montants mis sur la table l'année dernière indiquent qu'ils sont en train de changer d'avis. Selon un récent rapport du Tauri Group , un groupe de consultants en défense et en aérospatial, 1,8 milliard de dollars ont été investis par les « venture capitalists » en 2015, soit 70 % de plus que le total des quatorze précédentes années.

Trois start-up spatiales étaient créées chaque année en moyenne au début des années 2000, ce chiffre est monté à 8 depuis cinq ans. La majorité des fonds levés l'année dernière est allée à Space X , créé par Elon Musk en 2002, et OneWeb, lancé par Greg Wyler. Surtout connue pour ses fusées ré-utilisables, Space X a annoncé début 2015 se lancer dans la production de satellites. Il s'est fixé comme objectif d'envoyer 4.000 mini-satellites à 1.200 kilomètres de la Terre d'ici à 2030. OneWeb s'est, lui, associé à Airbus pour lancer une constellation de 900 petits satellites.

Le secteur des nano (entre 1 et 10 kg) et micro (entre 10 et 100 kg) satellites envoyés en orbite basse, à moins de 2.000 kilomètres d'altitude, est en plein boom. Il a été poussé par la révolution des « Cubesats », des satellites de la taille d'un cube de 10 cm d'arête créés en 1999 par l'université de Standford et l'université Polytechnique de Californie.

Le nombre de satellites pesant entre 1 et 50 kg lancés dans l'espace a ainsi augmenté de 39 % chaque année entre 2010 et 2015, pour atteindre 131 lancements l'année dernière, selon une étude de SpaceWorks.

La majorité des usages des start-up du secteur (Planet Labs, Spire...) tourne autour de la capture d'images de la surface de Terre. Le nombre élevé de satellites permet de prendre plusieurs photographies de la Terre au même moment et beaucoup plus fréquemment que des concurrents reposant sur des gros satellites comme DigitalGlobe.

Ces images constituent des données précieuses pour surveiller l'évolution des ressources naturelles (pétrole, mines), aussi bien que les récoltes ou la déforestation. Plusieurs autres jeunes pousses (Descartes Lab, Orbital Insights, SpaceKnown) misent donc elles sur l'exploitation de ces Big Data.

Les investisseurs sont également encouragés par plusieurs sorties réussies, qui ont prouvé la possibilité d'obtenir des retours sur investissements élevés. Quand Skybox Imaging, un fabricant de micro-satellites, a été racheté par Google en 2014 pour 478 millions de dollars, les fonds ont récupéré 5,3 fois leur mise. Mais le plus gros retour sur investissement (8,5 fois) concerne Climate Corporation, une société exploitant les données des satellites sur la météo pour les agriculteurs, rachetée 930 millions de dollars par Monsanto en 2013.

Jean-Jacques DORDAIN, ancien directeur général de l'Agence Spatiale Européenne précise : "Ces deux mondes ont de plus en plus d'intérêts et d'objectifs communs pour innover ensemble. Les Gafa ont bien compris que le spatial est le seul vecteur qui leur permet d'aller chercher légalement des données partout dans le monde et de les redistribuer, sans passer par des autorisations gouvernementales.

Maintenant, le monde de l'espace doit aussi s'intéresser au acteurs du digital. Prenez l'exemple de la météo : il a fallu dix ans pour que les services météo ne s'emparent des données fournies par les satellites. Mais, aujourd'hui, les météorologistes ne peuvent plus se passer de l'espace et sont les premiers à réclamer la troisième génération de satellites météo en orbite géostationnaire.

Le succès des constellations de satellites lancées par la Commission européenne, Galileo (géolocalisation) et Copernicus (observation de la Terre), ne se mesurera pas au nombre de satellites en orbite mais à l'aune des services générés au sol. Je suis optimiste : l'avenir du monde spatial dépend de sa capacité à travailler avec d'autres secteurs, comme le digital, et nous n'en sommes qu'au tout début de l'utilisation de l'espace pour faciliter la vie sur Terre".

Vu dans Les Echos (Anaïs MOUTOT)