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jeudi 29 septembre 2016

L'usine du futur, état des lieux par la-fabrique.fr

Que l'on parle d'« industrie 4.0 », de « smart factory » ou d'« usine du futur », l'arrivée des nouvelles technologies numériques dans la production se traduit par des bouleversements aussi nombreux que profonds.

La Fabrique de l'industrie, think tank spécialisé dans les enjeux industriels, a consacré ces derniers mois plusieurs notes à cette mutation.

Elle vient de les rassembler en un seul ouvrage, disponible gratuitement sur son site : http://www.la-fabrique.fr/fr/publication/lindustrie-du-futur-une-competition-mondiale/

La première partie revient sur les origines de ce concept, lancé dès 2011 par le gouvernement allemand, et sur les multiples technologies qu'il recouvre (de la robotisation à l'impression 3D en passant par la réalité augmentée ou les objets connectés). Il revient aussi sur sa principale promesse : permettre aux pays à coût de main-d'oeuvre élevé de rester dans la course industrielle, voire de faire revenir des usines.

La deuxième partie offre un panorama succinct des politiques publiques de différents pays (Allemagne et Etats-Unis, mais aussi Chine, Royaume-Uni, Italie ou Corée du Sud).

Enfin, l'étude évalue le cas de la France, où ces nouveaux outils pourraient raviver un outil industriel vieillissant et trop faiblement robotisé.

Vu dans Les Echos du 29/09/16 (B.G.)

mardi 27 septembre 2016

Synthèse d'un entretien du Figaro avec Patrick PELATA

Le secteur de l'automobile est confronté à une triple pression :

  • L'effet iPhone : relation des marques beaucoup plus dense avec les consommateurs. Ils exigent reconnaissance, services et baisse des coûts 7j/7j
  • L'enjeu de la pollution (notamment effet de serre CO2)
  • La saturation urbaine

Le numérique est une réponse à ces défis, notamment sur la relation clients et la gestion de la mobilité. Il est aussi au cœur du développement de la voiture autonome.

Exemples de l'enjeu des robots taxis :

  • Si 100% à Lisbonne = 15 fois moins de voitures stationnées
  • Et si les robots sont électriques = solution au pb de pollution
  • Coût de la mobilité divisé par 2 = moins de subventions au transport public

Le prix du km parcouru va baisser. Les constructeurs automobiles vont changer de modèle économique : ils vendront du km parcouru (voir déjà la progression des assurances et entretiens inclus dans la vente)

Qui possèdera les voitures ? C'est toujours une question même si la progression des services de location est attendue.

Les constructeurs comme General Motors et Toyota multiplient les acquisitions dans le numérique, mais il faudra d'abord se transformer en profondeur pour réussir le virage du numérique.

Pour mémoire, parcours de Patrick PELATA

  • 1984 Polytechnicien, ingénieur des Ponts, Patrick Pélata entre chez Renault
  • 1999 Il part au Japon, chez Nissan
  • 2005 Retour chez Renault, dont il sera COO (chief operationnal officer)
  • 2012 Vice-président de Salesforce, à San Francisco
  • 2015 Il fonde Meta Strategy, cabinet de conseil dans la transformation digitale

Vu dans Le Figaro du 10/07/06 (Bertille BAYART, Emmanuel EGLOFF, Jacques-Olivier MARTIN)

lundi 26 septembre 2016

Amazon ouvre ses portes aux artisans et lance en Europe une plateforme pour le fait-main

Amazon se lance dans l'artisanat.

Après les États-Unis il y a un an, le géant américain inaugure en Europe une place de marché consacrée au fait-main et ­baptisée Handmade.

Chaque artisan y disposera de sa boutique en ligne. Un registre qui peut sembler inattendu pour Amazon, connu pour son large assortiment de grandes marques et sa logistique imbattable. « Il existe une forte demande aujourd'hui de nos clients pour des produits artisanaux », explique Patrick Labarre, directeur de la place de marché d'Amazon France.

Des bijoux aux meubles en ­passant par les bougies, plus de 30 000 produits sont disponibles, proposés par plus de mille artisans européens. C'est un joli coup de pub en termes d'image pour le champion de l'e-commerce, qui surfe sur une tendance de fond : le désir d'authenticité des consommateurs, friands de proximité et de personnalisation des produits.

Ce marché de l'artisanat est estimé à 1,5 milliard d'euros en France. Avec Handmade, ­Amazon s'attaque à un acteur déjà bien installé : le new-yorkais Etsy (2,4 milliard de dollars de transactions dans le monde l'an passé) qui a su faire de la dimension communautaire de sa plateforme sa grande force. Après s'être lancé l'an passé dans l'alimentaire, Amazon poursuit sa stratégie qui consiste à devenir incontournable dans la vie quotidienne des consommateurs en leur offrant le plus large choix possible.

Amazon prélève 12 % sur les transactions effectuées sur Handmade (contre 3,5 % de commission et 0,2 dollar par boutique créée chez Etsy). L'enseigne se rémunère aussi en proposant ses services de stockage et d'expédition. Un gain de temps pour ces entrepreneurs qui gèrent souvent seuls à la fois la création et la logistique.

Vu dans le Figaro du 22/09/16 (Keren LENTSCHNER)

dimanche 25 septembre 2016

Pourquoi les formations au leadership ne servent à rien ? (Harvard Busines Review)

Vu dans le journal Les Echos du 22/09/16, qui reprenait un article de la « Harvard Business Review » :

Attaque sans nuances lancée  : 
  • la formation en entreprise s'apparente à « un grand pillage » et les gigantesques sommes investies (160 milliards en 2015 aux Etats-Unis, 365 milliards au niveau mondial) ne génèrent pas, ou peu, de retour sur investissement.
Dans un long article, Michael Beer, Magnus Finnström et Derek Schader s'en prennent en particulier aux formations au leadership ou à la conduite du changement.

S'appuyant sur de nombreuses études menées depuis les années 1950, ils écrivent que, dans les trois quarts des cas,« l'apprentissage n'entraîne pas une plus grande efficacité, parce que les gens retrouvent vite les anciens modes de fonctionnement ». 

Ce ne sont ni le contenu ni l'approche de ces formations qui posent problème, mais la direction des entreprises, qui les met souvent en place sans réel changement de son organisation

D'où un décalage entre ce que le salarié apprend et ce qu'il constate, ce qui peut le rendre indifférent, démotivé ou cynique. 

Face à ce risque, la bonne méthode tient de l'évidence : d'abord travailler sur l'organisation et le management au plus haut niveau et ensuite, mais ensuite seulement, se servir de la formation pour diffuser le changement dans l'entreprise.


samedi 24 septembre 2016

Eurofins se renforce aux États-Unis dans le diagnostic clinique

Eurofins vient de racheter aux États-Unis le laboratoire VRL. Petite entreprise qui emploie 60 personnes dans le Colorado et trois autres États américains, VRL réalise des diagnostics cliniques pour vérifier l'éligibilité des donneurs de cellules et tissus humains.

Dans le diagnostic clinique comme dans ses trois autres activités - analyses alimentaire, environnementale, tests pour la pharmacie et la biotechnologie - Eurofins mise autant sur les acquisitions que la croissance externe pour se développer.

Le diagnostic clinique, lancé en 2014, représente aujourd'hui un quart de ses ventes. Plus encore que les autres métiers d'Eurofins, dont le marché mondial est estimé à quelques milliards d'euros, cette activité, qui affecte tout l'univers de la santé et cible un marché estimé à plus de 160 milliards d'euros, est promise à un vaste développement.

Eurofins, dont le siège est aujourd'hui en Belgique et au Luxembourg, a vu le jour en 1987 à Nantes, en proposant une nouvelle méthode pour vérifier la pureté des aliments et des boissons. Il s'est ensuite diversifié dans l'analyse environnementale avant d'élargir son activité à la santé au début des années 2000.

Vu dans Le Figaro (Armelle BOHINEUST)

lundi 19 septembre 2016

General Electric a lancé une offre de rachat de deux entreprises suèdoise et allemande spécialisées dans l’impression 3D métallique

Le groupe américain GE réaffirme ainsi ses ambitions dans la fabrication additive, qu’il considère essentielle pour devenir le leader de l’internet industriel.

GE veut embrasser toutes les technologies de l’industrie du futur. Il se voit non seulement, comme un éditeur de logiciels, mais aussi comme un acteur de la fabrication additive.

Le consortium, rebaptisé "The Digital Industrial Company", a annoncé mardi 6 septembre 2016 vouloir racheter deux spécialistes de l’impression 3D métallique : le suédois Arcam et l’allemand SLM Solutions pour 1,4 milliard de dollars.  Ils seront tous les deux sous la coupe de GE Aviation.

  • Arcam AB commercialise des imprimantes 3D et des poudres métalliques pour des clients dans l'aéronautique et la santé. La société compte 285 salariés et a généré en 2015 un chiffre d'affaires de 68 millions de dollars. La société suédoise est l’inventeur de la technologie "Electron Beam Melting (EBM)". Cette technique utilise un faisceau d'électrons pour faire fondre la poudre de métal couche par couche. 
  • SLM Solutions Group produit des machines laser, toujours pour l’impression de pièces métalliques, pour les industriels de l’aéronautique, l’énergie, la santé et l'automobile. Employant 260 salariés, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 74 millions de dollars en 2015.

GE avait déjà affiché ses ambitions dans le secteur de l’impression 3D. Environ 1,5 milliard de dollars ont été investis dans cette technologie depuis 2010

GE avait déjà racheté en 2012 deux entreprises spécialisées dans ce secteur : Morris Technologies et RQM. Et il fabrique depuis 2015 les injecteurs de fuel des moteurs Leap grâce à l'impression 3D, dans son usine d’Auburn en Alabama.

Le groupe compte faire de l’Europe la principale zone de son développement dans le secteur de la fabrication additive.

Dans son communiqué, GE précise qu’il souhaite réaliser 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires grâce à l’impression 3D d’ici à 2020. Il projette aussi d’utiliser davantage cette technologie en interne et faire 3 à 5 milliards de dollars d’économie de production grâce à elle.

Vu dans l'Usine Nouvelle (Marine PROTAIS)

samedi 17 septembre 2016

Aircall veut conquérir l'Amérique

La start-up française Aircall vient de lever 8 millions de dollars, essentiellement auprès de ses actionnaires historiques, le fonds Balderton Capital dirigé par Bernard Liautaud, le start-up studio eFounders, à l'origine de TextMaster et de Mailjet, FundersClub et quelques business angels. Un fonds américain, FJ Labs, a également pris un ticket.

Au total, la société a déjà levé 11,5 millions de dollars.

Aircall a été créé il y a deux ans à peine, sous la houlette d'eFounders, descendu depuis au capital, et de plusieurs fondateurs. La start-up cherche à transformer le secteur de la téléphonie d'entreprise et des centres d'appels, un marché gigantesque où opèrent notamment Vocalcom, Easyphone ou Orange.

Elle propose une offre qui permet d'installer en quelques clics un système complet, à partir d'une simple connexion Internet. Tout peut être géré depuis l'application, du terminal recevant les appels aux heures de réponse.

La solution va chercher, dans 40 pays pour l'instant, des numéros de téléphone disponibles et utilise les API ouvertes pour s'intégrer aux solutions déjà utilisées par son client, comme Salesforce, Zendesk ou Slack.

Ainsi l'entreprise peut-elle immédiatement recevoir des appels de ses clients et disposer en temps réel de toutes les informations sur ceux-ci.

Aircall propose trois offres, à 15, 30 et 50 euros par mois et par utilisateur, selon les fonctionnalités. La start-up a déjà séduit 1.800 clients à travers le monde.

Ses cibles : d'autres start-up, des grosses PME… En France, par exemple, elle travaille avec Deliveroo, Uber, Doctolib, Save ou encore Prisma Media. Environ 30 % de son activité serait déjà réalisée aux Etats-Unis, contre plus de 40 % en Europe.

La société va fortement investir aux Etats-Unis. En début d'année, elle s'est installée à New York, alors qu'elle disposait auparavant d'un bureau à San Francisco. D'ici à un an, le bureau américain devrait compter une trentaine de personnes, contre cinq aujourd'hui. Aircall devrait passer de 30 personnes à 70 dans les douze prochains mois.

L'objectif sera de tripler le chiffre d'affaires, alors que le rythme est actuellement de 10 % de croissance tous les mois.

Vu dans Les Echos du 15/09/16 (Nicolas RAULINE)

lundi 12 septembre 2016

Banques : une ubérisation peut en cacher une autre

En plus de la révolution digitale qui bouscule le secteur bancaire en l'exposant à la concurrence nouvelle des opérateurs télécoms, la réglementation européenne prépare l'arrivée d'acteurs non bancaires, susceptibles de proposer des services innovants.

Après les télécoms, l'hôtellerie ou encore les taxis, la finance sera-t-elle le prochain secteur à être ubérisé ? Toutes les conditions sont en tout cas réunies : «Ce mouvement de désintermédiation des acteurs traditionnels fonctionne d'autant mieux que la cible conjugue trois facteurs, souligne Philippe Mutricy, directeur du Lab de bpifrance. 

  1. Plus le secteur est réglementé, 
  2. plus ses clients sont captifs et ressentent une forme d'insatisfaction importante, 
  3. plus le terrain est propice. 
L'industrie bancaire jusqu'à très récemment cochait toutes les cases », conclut-il.

Les ambitions d'Orange dans la banque et son alliance avec Apple pour distribuer cet automne en France sa solution de paiement mobile sans contact Apple Pay donnent le sentiment que les dernières digues de la forteresse bancaire ne sont plus loin de tomber. L'opérateur télécoms peut ainsi espérer gagner du temps pour attirer de potentiels futurs clients d'Orange Banque, dont le lancement est prévu début 2017.

A moins d'être client du groupe BPCE ou de Carrefour Banque, la seule façon pour les porteurs d'un iPhone d'utiliser Apple Pay sera en effet, durant quelques mois, d'adopter Orange Cash, l'application de paiement sans contact de l'opérateur. Celle-ci revendiquait début juin plus de 200.000 utilisateurs et «quelques centaines de milliers de nouveaux clients pourraient ainsi basculer », anticipe un observateur averti. Orange pourrait ensuite plus facilement les convaincre de rallier sa banque.

La transformation numérique et les nouveaux usages qu'elle suscite autour du mobile, cœur de métier de l'opérateur, lui donnent de sérieux atouts. Sans compter qu'il bénéficie d'un puissant réseau de distribution, d'une base de clients conséquente à équiper et de moyens financiers à la hauteur de ses ambitions. Pour transformer l'essai, Orange devra néanmoins relever non seulement les défis propres au métier de banquier, mais aussi ceux qui concernent son terrain de jeu naturel. Le secteur des télécoms est en effet lui aussi en pleine transformation.

C'est une faible consolation pour les banques car la révolution digitale va de pair avec un second mouvement structurel de nature à nourrir la tectonique des plaques en cours. Celui-ci est lié à la réglementation.

Initié en 2007 par la directive européenne sur les services de paiement, il va s'accélérer avec un deuxième texte plus connu sous le sigle DSP2. La première directive avait ouvert l'accès de l'industrie des paiements à des acteurs non bancaires. De nombreuses jeunes pousses financières ont émergé mais elles ont essuyé la résistance des banques. Le nouveau texte veut donc forcer ces dernières à ouvrir leurs systèmes d'information. Des acteurs non bancaires auront ainsi, à partir de 2018, le droit d'accéder aux comptes de clients qui les y auraient autorisés pour initier directement des opérations financières. «Le législateur compte sur l'intelligence des banques pour les pousser à la collaboration active avec les start-up afin de favoriser l'émergence de nouveaux services innovants », précise Bertrand Carlier, manager chez Solucom.

De fait les banques réagissent. L'entrée récente de Crédit Agricole au côté de Crédit Mutuel Arkéa au capital de Linxo ou bien l'acquisition l'an dernier par Boursorama de Fiduceo témoignent de leur volonté de garder la main sur ces plateformes de gestion budgétaire. De tableau de bord financier, la deuxième directive sur les services de paiement leur permet en effet de passer au statut de gestionnaire à part entière des finances de leurs clients. Le scénario chinois qui a vu des géants du e-commerce comme Alibaba ou de l'Internet comme Tencent conquérir le secteur financier local au détriment des banques nationales, en construisant tout un écosystème de services autour d'une solution de paiement mobile, ne semble plus très loin…

Mais «rien n'empêche les banques d'avoir la même stratégie d'élargissement de leur périmètre d'intervention en agrégeant des services non financiers autour de leurs données pour se transformer elles-mêmes en place de marché. Elles ont pour ce faire un atout clef : les applications bancaires sont parmi les plus visitées chaque jour par les consommateurs », souligne Olivier Sampieri, directeur associé au BCG.

Dans cette logique, la bataille qui se dessine entre les banques elles-mêmes sur les agrégateurs ne serait qu'une étape d'un défi plus grand : rester au coeur de l'écosystème d'un client dont le mobile serait devenu une sorte de super-télécommande.

En Europe, l'espagnol BBVA a ouvert la voie il y a dix ans déjà avec De Compras, son site Internet comparable à Amazon, dont le slogan est « Nous rendre la vie plus facile ».

En France, deux établissements se sont aussi attelés à la construction d'une plate-forme de services à valeur ajoutée autour du paiement : il y a deux ans, le Crédit Mutuel-CIC a lancé Fivory, solution de paiement mobile qui, en association avec les commerçants, agrège des offres de fidélité et se veut un compagnon de courses.

Dans la même logique, BNP Paribas a annoncé en mai le lancement, d'ici au début 2017, d'une offre concurrente baptisée « Wa ! » en partenariat avec Carrefour.

La menace d'ubérisation que les banques craignent tant est donc double. Mais la plus imminente vient moins d'acteurs extérieurs que de concurrents directs ! En effet, même s'ils en ont l'ambition, tous les établissements ne pourront pas être au cœur de l'écosystème ouvert qui se construit autour du mobile. Une seule chose est sûre : ceux qui rateront le virage digital seront déportés en périphérie.


Vu dans Les Echos du 11/07/16 (Ninon RENAUD)

dimanche 11 septembre 2016

GoPro fait de la France son hub R&D en Europe

GoPro installe ses équipes de R&D à Issy-les-Moulineaux. 40 salariés dans un premier temps (capacité des nouveaux bureaux : 110 personnes) sont arrivés début juillet 2016, surtout des ingénieurs spécialisés dans le traitement d'image.

Depuis dix-huit mois, GoPro  a racheté deux start-up françaises, Stupeflix et Kolor, et recruté une trentaine de personnes chez une jeune pousse du traitement photo, DXO. En tout, ils sont 115 salariés en France, sur 1.400 dans le monde : 40 dans les Alpes, sur le site de l'ex-Kolor, 35 à Paris dans les locaux de l'ex-Stupeflix et 40 sur le nouveau site.

Et ce n'est qu'un début. GoPro voudrait recruter une cinquantaine d'ingénieurs dans les prochains mois.« La France va devenir notre hub de R&D en Europe », Charles Prober, vice-président en charge des services et des logiciels.

Alors que GoPro est confronté à une forte chute de ses revenus, de sa marge brute, de ses profits et de son cours de Bourse, l'entreprise mise sur les outils d'édition vidéo pour redresser la barre.

Arrivé il y a deux ans d'Electronic Arts, Charles Prober a supervisé le rachat de cinq start-up. L'idée est d'alimenter le service avec des applis et des logiciels de montage simples et efficaces, les clients créeront plus de pastilles vidéo, les partageront davantage... et achèteront plus de caméras. Un pari osé, vu la concurrence : Sony, Panasonic, JVC, Garmin, Xiaomi...

Pour repartir de l'avant, GoPro noue aussi des partenariats sur les contenus (XGames, ligue de hockey...) et prépare l'arrivée en fin d'année d'une caméra 360° et d'un drone.

Vu dans Les Echos du 12/07/16 (Sébastien DUMOULIN)

vendredi 9 septembre 2016

Colas investit dans les exosquelettes

La start-up auxerroise RB3D, spécialisée dans les exosquelettes pour l'industrie et la défense, vient de lever 4 millions d'euros.

Ce troisième tour de table associe les actionnaires historiques et le groupe Colas, via son fonds d'investissement CIB développement.

La filiale de travaux publics du groupe Bouygues avait déjà expérimenté les exosquelettes de RB3D pour la mise en oeuvre d'enrobés sur la chaussée.

Elle prévoit de développer cette technologie dès 2017 pour améliorer les conditions de travail et la productivité de certains métiers.

Vu dans Les Echos du 11/07/16

jeudi 8 septembre 2016

CEGOS a franchi l'obstacle de la réforme de la formation et saisi l'opportunité du "digital learning"

Après la baisse de son activité en France en 2015, le groupe CEGOS a rebondi et prévoit de bénéficier de la réforme.

La formation était jusqu'ici d'abord perçue par les entreprises comme une dépense contrainte plutôt que comme un investissement. Avec la réforme de la formation, la dérégulation qui en découle, doit déboucher sur une approche plus rationnelle du marché et, in fine, sur sa concentration.

La digitalisation est un axe stratégique pour le groupe. Le « digital learning », démarche d'apprentissage globale intégrant le numérique, quelles que soient ses conditions d'utilisation, a déjà été intégré à 50% de l'offre CEGOS.

Confrontation à la concurrence des nouveaux entrants 100 % digital :

  • Le patron du groupe veut croire que ces derniers n'ont encore ni les contenus ni les équipes capables de comprendre les besoins des clients. Et CEGOS entend bien conserver sa longueur d'avance, que renforce sa dimension internationale avec une présence dans plus de 50 pays.

Vu dans Les Echos du 11/07/16 (Antoine BOUDET)