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vendredi 29 juillet 2016

4 questions à Jimmy Wales, cofondateur de Wikipedia

Pionnier de l'Internet, Jimmy Wales, quarante-neuf ans, est le cofondateur de l'encyclopédie libre et gratuite du Web Wikipedia. On estime à 500 millions le nombre de visiteurs mensuels pour un site traduit désormais en 280 langues.

Entretien présenté dans Les Echos du 01/07/16, 4 questions ont retenu mon attention :

La disruption crée par l'Internet en valait-elle la peine ?

  • Je dirais qu'on a créé de la valeur dans la quasi-totalité des cas. Je suis un optimiste.
  • Regardez Wikipedia, les gens sont mieux informés. Ils vont se renseigner. 
  • Uber rend la vie plus facile, c'est très simple à utiliser. 
  • Nous vivons aussi un âge d'or de la télévision, et ce n'est possible que grâce aux nouveaux moyens de consommation de ses contenus comme le permet Netflix.
  • Pendant ce temps, le secteur de l'hôtellerie n'est pas en train de faire faillite. J'utilise des hôtels ou Airbnb, cela dépend de ce dont j'ai besoin. 
  • Pour la presse, je pense que nous vivons une époque intéressante. Le modèle App Store et la possibilité qu'il offre de faire des transactions très vite m'ont incité à m'abonner à 5 ou 6 magazines sur Kindle. Jusqu'à il y a cinq ans, c'était difficile. 
  • On revient aux achats impulsifs pour la partie payante.

Pour les employés ou les chefs d'entreprise, les disruptions ne sont-elles pas plus dures à vivre ?

  • Oui, mais on ne peut bloquer le progrès. 
  • Il faut donc réfléchir aux conséquences. Nous devons en particulier améliorer nos systèmes éducatifs. 
  • Il faut se concentrer sur l'adaptabilité et la propension à apprendre. 
  • Il faut aussi penser à la formation permanente. Sans quoi, la situation politique deviendrait difficile à gérer. 
  • L'establishment doit y penser sérieusement.

Les grosses sociétés se sont-elles bien adaptées aux ruptures ?

  • Elles essaient, mais c'est pour elles intrinsèquement difficile. 
  • Je pense que les entrepreneurs agiles garderont un énorme avantage. 
  • Si on prend l'exemple de Wikipedia, au début nous pouvions tolérer des erreurs, nous pouvions éditer nos pages nous-mêmes. Personne ne s'en souciait, nous étions trop petits. Si vous êtes Encyclopedia Britannica, vous ne pouvez pas prendre ce risque.

Quel est l'avenir de l'économie collaborative ?

  • Les communautés en ligne sont une force incroyable et la marge de progrès est énorme. 
  • Je suis un grand observateur de Reddit. Il y a là un groupe qui s'occupe de finances personnelles. Des gens évoquent leurs problèmes ou viennent d'hériter de 100.000 dollars et ne savent pas comment faire. Ils peuvent trouver sur cette plate-forme des conseils de haute valeur offerts par d'autres citoyens. 
  • Les communautés en ligne peuvent être horribles, c'est vrai, mais aussi très sympathiques. On peut mieux promouvoir ce genre d'attitude et créer des espaces pour cela.


 Vu dans Les Echos du 01/07/16

mercredi 27 juillet 2016

Komatsu mise sur un redressement de la demande en matières premières et rachète Joy Global

En avril 2011, l'action du fabricant américain d'excavatrices et autres convoyeurs pour mines, Joy Global, battait des records à plus de 101 dollars. Les investisseurs espéraient alors une envolée continue de la demande de matières premières, alimentée notamment par l'appétit de la croissance chinoise.

Début 2016, le titre du groupe est tombé sous les 10 dollars. Entre-temps, les investisseurs ont dû intégrer la fin des investissements des géants miniers déprimés par le soudain refroidissement de la demande pour le charbon, le cuivre ou le minerai de fer.

Misant sur un futur redressement de cette demande, le groupe japonais Komatsu a annoncé, jeudi, qu'il allait prendre le contrôle de Joy Global pour un montant total de 3,7 milliards de dollars.

« Le marché minier est maintenant proche de son niveau plancher. C'est donc un moment idéal pour lancer cet investissement », a détaillé Tetsuji Ohashi, le PDG de Komatsu, qui réalise avec cette opération la plus grosse acquisition de son histoire.

Avec Joy Global, Komatsu va ainsi récupérer plusieurs nouvelles gammes d'engins qu'il ne fabrique pas encore et notamment des machines de très grande taille pour l'extraction à ciel ouvert ainsi que des équipements nécessaires à l'exploitation minière souterraine.

Vu dans Les Echos du 22/07/16 (Yann ROUSSEAU)

dimanche 24 juillet 2016

Des élèves ingénieurs s'affrontent avec leurs maquettes de nouveau navire de transport de marchandises

Eté 2015, deuxième édition du concours HydroContest sur le lac Léman, des étudiants de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sont arrivés avec une maquette de navire 30 à 40% plus performantes que les navires classiques de transport de marchandises.

Leur idée a consisté à mettre toute la charge du navire dans une sorte de torpille, qui est totalement immergée, comme un sous-marin.

L'intérêt d'avoir la cargaison immergée est double. D'une part, comme le poids est immergé, la poussée d'Archimède fera paraître le navire un peu plus léger, ce qui réduit la quantité de volume de flottaison nécessaire pour l'empêcher de couler. L'autre avantage est la disparition presque totale de la vague en surface qui est le principal frein à l'avancée du navire. Car l'énergie qui sert à déplacer l'eau d'une vague de sillage ne sert en rien à la propulsion du navire.

Le principe est connu dans les secteur des sous-marins, mais il a fallu toute l'imagination des jeunes étudiants de l'EPFL pour penser à l'appliquer au transport de charges lourdes.

Lors du concours sur le lac Léman, le navire de transport construit par les étudiants est à échelle réduite et doit pouvoir emporter 200 kg de lest.

La solution technique de l'EPFL lui a permis de remporter la victoire en finale en 2015 face à l'École polytechnique (France) dans la catégorie « transport de masse ».

L'édition 2016 de la compétition se déroulera du 24 au 31 juillet à Lausanne, sur les bords du lac Léman, et rassemblera 26 équipes de 12 nationalités différentes, dont des Australiens, des Malaisiens et des Brésiliens.

Les polytechniciens français, comme probablement la majorité des équipes, vont reprendre cette solution « sous-marine ».

Si la réalisation d'un modèle réduit par des étudiants n'est pas forcément facile, le passage à l'échelle industrielle d'un tel « sous-marin de transport de marchandises » ne se fera pas du jour au lendemain.
Il faudra résoudre le problème majeur du chargement de la cargaison ou des conteneurs, qui ne peut se faire qu'en surface.

Tous les soirs de la compétition, après les régates, les meilleures équipes doivent se plier à la règle, et présenter à leurs concurrents leurs choix techniques et la manière dont ils ont réussi à résoudre leurs difficultés.

Vu dans le Figaro du 23/07/16 (Cyrille VANLERBERGHE)

samedi 23 juillet 2016

AvenAo Industrie achète LDM Factory et propose une chaîne industrielle complète en impression 3D

L'impression 3D stimule l'imagination des chercheurs, mais, entre le laboratoire et l'industrie, il y a une distance qu'AvenAo Industrie s'efforce de combler.

Après avoir démarré en mode start-up en 2002, AvenAo Industrie, entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines s'est structurée essentiellement autour de trois filiales centrées sur l'intégration des outils logiciels pour faire des maquettes virtuelles, la gestion de la production en environnement industriel, et la fabrication en impression 3D.

L'entreprise a des clients dans le spectacle pour des décors ou dans la sculpture, mais c'est bien dans l'industrie que se situe son principal fonds de commerce. Ses techniques permettent, par exemple, de fabriquer des moules en France à des prix compétitifs avec la Chine.

Ce moule en plastique permet d'atteindre des cadences élevées en production grâce à un circuit de refroidissement sophistiqué que seule l'impression 3D permet de réaliser.

AvenAo Industrie travaille notamment pour le spatial, l'aéronautique et le médical, secteurs dans lesquels le métal est cher et le poids crucial.

La firme peut aussi se charger de l'optimisation des fichiers 3D pour faciliter la fabrication et de l'ingénierie qui l'accompagne.

Pour aller plus loin, elle a acheté le spécialiste du moule et de l'injection plastique LDM Factory, qui va être sa vitrine technologique avec une chaîne complète jusqu'à la fabrication.

AvenAo Industrie réalise 20 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec 150 salariés.

Vu dans Les Echos du 06/07/16 (Dominique MALÉCOT)

jeudi 21 juillet 2016

Un salarié sur huit en France travaille pour une firme étrangère

Près de 2 millions de Français travaillent dans une entreprise dont le siège social est situé à l'étranger (un salarié sur huit). Un chiffre stable après une très forte diminution en 2009.

C'est ce qu'indique l'Insee dans une étude publiée ce mois de juillet.

Fin 2013, les multinationales employaient 7,1 millions de Français. Parmi ceux-ci, 1,85 million travaillaient dans une entreprise dont le centre de décision est situé à l'étranger. L'emploi dans ces firmes étrangères a subi une chute de 11 % en 2009, à la suite de la crise financière. Mais, «au cours des quatre années suivantes, les effectifs sont restés quasi stables, avec une baisse globale de 1 % », détaille l'institut statistique.

Dans l'Hexagone, les entreprises étrangères sont surreprésentées dans le secteur de l'industrie. En 2013, 37 % de leurs salariés sont employés dans ce secteur contre 27 % pour les multinationales françaises. Dans l'industrie du papier et du carton, ces entreprises sont même majoritaires. Elles concentrent 53 % des emplois salariés. De même dans la métallurgie avec un taux de 50 %.

Ce phénomène peut refléter «la volonté de certaines entreprises de garder la maîtrise d'une technologie innovante ou d'un savoir-faire spécifique, explique l'Insee.

S'implanter en France plutôt que d'y sous-traiter sa production » peut permettre à la multinationale « de rester la seule à exploiter sa technologie. » Autre raison avancée par l'Institut : rapprocher les unités de production des marchés finaux pour réduire les coûts de transport des biens produits. 

Le trio de tête pour l'origine de ces firmes étrangères est composé de l'Union européenne, des États-Unis et de la Suisse.

Les firmes des pays émergents restent rares. Celles des fameux Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) ne concentrent que 1 % de l'emploi salarié des multinationales étrangères.

Vu dans Les Echos du 20/07/2016 (HG)

lundi 18 juillet 2016

BMW veut lancer des « voitures robots » d'ici à 2021

Le groupe BMW s'allie avec Intel et Mobileye pour produire un véhicule totalement autonome dans cinq ans.

Le géant allemand s'est fixé une date, 2021, pour la production en série d'un modèle électrique roulant sans intervention humaine, baptisé iNext.

Le premier apportera ses compétences dans les semi-conducteurs, le second ses caméras et systèmes anticollisions.

La sécurité sera un aspect essentiel de leur coopération. Cette alliance n'est pas exclusive. Mobileye travaille déjà avec GM, Nissan ou VW sur les technologies de reconnaissance de l'environnement d'un véhicule.

BMW est le premier grand nom de l'automobile à avoir annoncé une date de commercialisation pour une voiture totalement autonome.

D'ici là, des tests de prototypes plus ou moins autonomes démarreront à partir de 2017. Si les systèmes actuels permettent une conduite « sans les mains » avec un conducteur prêt à reprendre le volant, BMW veut aller plus loin. C'est-à-dire atteindre un niveau où le conducteur n'a plus besoin de regarder la route, n'a plus besoin d'être vigilant, voire où la voiture se passe de conducteur.

La firme, qui compte décliner la même technologie sur d'autres modèles, veut devenir le leader de la voiture autonome dans le premium. Un statut pour le moment occupé par Tesla

BMW, Intel et Mobileye sont prêts à ouvrir leur plate-forme à d'autres partenaires pour avancer plus vite. Aucun nom n'est mentionné.

Le marché de la voiture électrique pourrait quant à lui enfin décoller en Allemagne, où la prime à l'achat d'un montant maximal de 4.000 euros s'applique depuis début juillet 2016.

Vu dans Les Echos du 5 juillet 2016 (Jean-Philippe LACOUR)

dimanche 17 juillet 2016

L’Inria crée la bibliothèque d’Alexandrie des logiciels libres

Cette initiative vise à regrouper plusieurs dizaines de millions de programmes informatiques.

Pour 1,5 million d'euros sur trois ans, y compris le salaire des quatre chercheurs et de deux étudiants qui travaillent sur le projet depuis dix-huit mois, l'Institut national de la recherche en informatique et en automatique (Inria) a décidé de créer une sorte de bibliothèque d'Alexandrie de tous les logiciels libres, dont le code source est disponible publiquement (dit « open source »), depuis la naissance de l'informatique.

Le projet est baptisé « Software Heritage » (accessible via le site softwareheritage.org).

L'idée est de créer "une sorte de grand instrument à vocation mondiale". A terme, l'Inria va s'effacer  derrière sa création. Le logiciel est un « bien commun », explique Jean-François Abramatic, directeur de recherche à l'Inria et ancien patron du World Wide Web Consortium, la principale organisation d'Internet qui a contribué à créer des langages majeurs (html, xml, etc.).

Jean-François Abramatic est l'un des trois conseillers scientifiques de Software Heritage, aux côtés de ses collègues Serge Abiteboul, professeur à l'École normale supérieure, et Gérard Berry, professeur au Collège de France.

Cette initiative se justifie car de nombreux sites, souvent américains, avaient décidé de jouer ce rôle pour héberger les logiciels écrits collectivement, utilisables et modifiables par tous… jusqu'à ce que ces entreprises décident de clore cette activité par simple décision stratégique.

Le but de Software Heritage est donc de « collecter, organiser, préserver et partager les codes sources de tous les logiciels ». Cette bibliothèque pourra aider à gagner un temps considérable au développement d'applications de recherche, car il n'y aura pas la nécessité de recommencer à écrire ce qui a déjà été bien fait par d'autre.

Cette bibliothèque devrait également améliorer la qualité des travaux, car les chercheurs pourront comparer plus facilement leurs approches.

Software Heritage fédère déjà plus de 22 millions de projets logiciels, qui ont donné lieu à près de 600 millions de modifications et à 2,7 milliards de fichiers. Ces données occupent quelque 200 téraoctets (l'équivalent de 200 disques durs d'ordinateurs personnels).

Les logiciels sont hébergés par l'Inria et seront également dupliqués, en Europe, par Microsoft, converti au logiciel libre et partenaire du projet.

Toutes les autres entreprises informatiques au monde pourront contribuer à cette initiative majeure. L'institut Dans (Data Archiving and Networked Services) de l'Académie royale des arts et des sciences des Pays-Bas a décidé d'y participer. Bien sûr, Software Heritage, qui doit se muer en fondation, est ouvert à toutes les institutions et aux centres de recherches.

Maintenant que l'Inria a démontré que le projet est réalisable, il reste encore des détails techniques à finaliser pour permettre à tous d'accéder, en lecture seule, aux nombreux programmes qui y seront archivés. Cette prochaine phase devrait aboutir dans six mois. Plus tard, les programmes pourront aussi être directement téléchargés. Déjà, il est possible d'interroger cette base pour savoir si tel logiciel y est présent ou non. Un autre prolongement de cette bibliothèque pourra être celui du « dépôt légal » : un auteur (ou une entreprise) ne pourra plus revendiquer la paternité d'un logiciel écrit par d'autres auparavant.

Vu dans Les Echos (Marc CHERKI)

jeudi 14 juillet 2016

Nikola Motors, la start-up qui veut devenir le Tesla des camions

Cette société américaine, qui s'inspire clairement de Tesla, met au point des semi-remorques hybrides et veut construire un réseau de stations de gaz naturel pour les alimenter.

Sur Twitter, Trevor Milton n'est abonné qu'à un seul compte : celui d'Elon Musk, le fondateur de Tesla. Le nom de sa société, Nikola Motors, est d'ailleurs un clin d'œil au fabricant de voitures électriques californien – il s'agit du prénom du fameux inventeur dont l'entrepreneur sud-africain a utilisé le patronyme pour sa société.

L'entreprise, basée à Salt Lake City (Utah), a révélé en mai fabriquer des semi-remorques hybrides, pour fournir une alternative moins polluante aux camions diesel qui dominent encore le marché. En un mois, elle a déjà reçu un peu plus de 7.000 pré-réservations pour son camion vendu 375.000 dollars.

Contrairement aux voitures Tesla, le Nikola One ne sera pas 100% électrique et n'aura pas besoin d'être rechargé à une borne. Il fonctionnera grâce à une turbine, alimentée en carburant, qui elle-même chargera des batteries au lithium-ion générant l'électricité pour faire marcher les six moteurs du véhicule.

Ceux-ci seront aussi nourris par l'électricité récupérée au freinage. Cette technologie permettra de conduire sans arrêt pendant 1.300 à 1.900 kilomètres, selon la charge du véhicule et la nature du terrain. 

Le véhicule est encore à l'état de projet. Le prototype, sur lequel travaille une équipe de 100 ingénieurs, ne sera dévoilé qu'en décembre, et la mise sur le marché n'aura pas lieu avant trois ou quatre ans.

La start-up est financée grâce aux économies de son fondateur et de ses proches, et une levée de fonds de 300 millions de dollars est prévue avant fin 2016.

Vu dans Les Echos du 5 juillet 2016 (Anaïs MOUTOT)

dimanche 10 juillet 2016

Rachat de la société de pêche bretonne CFTO par le néerlandais P&P

La Compagnie Française du Thon Océanique (CFTO), basée à Concarneau (Finistère), a été rachetée par néerlandais Parlevliet & Van der Plas (P&P).

Les deux armements ont finalisé, ce début juillet 2016, leurs négociations et les procédures d'audit préalable nécessaires pour la réunion de deux fleurons de la pêche européenne.

La société bretonne compte 14 navires et s'affiche comme le premier armement pour la pêche au thon tropical en France. P&P de son coté emploie plus de 6.000 personnes, avec une flottille de 25 navires qui dessert notamment les marchés européens, africains et asiatiques.

Parlevliet & Van der Plas indique que ce rachat « n'aura aucune conséquence sociale »

Vu dans Les Echos du 5 juillet 2016

samedi 9 juillet 2016

Jupiter : le travail de la sonde Juno commence, à 2,7 milliards de km de la Terre

La sonde Juno de la Nasa a réussi hier matin à 5 h 53 précisément à se mettre en orbite autour de Jupiter, la plus grande planète du Système solaire, après un périple de cinq ans long de 2,7 milliards de kilomètres.

Elle effectuera deux fois le tour de la géante gazeuse d’ici à octobre, avant de s’insérer sur son orbite de travail. Elle effectuera alors un tour de la planète toutes les deux semaines, se rapprochant périodiquement à 4 000 km environ de la couverture nuageuse.

La sonde va ainsi passer 20 mois en orbite, jusqu’en février 2018, pour tenter de percer les secrets de la planète : composition, structure interne, magnétosphère, etc.
L’objectif est de comprendre comment la géante gazeuse s’est formée, et avec elle les autres planètes du Système solaire.

Vu dans Le Figaro du 6 juillet (Marielle COURT)

mercredi 6 juillet 2016

Huawei : quatre centres de recherche en France

Huawei est présent depuis treize ans en France. En 2014, il a annoncé un plan d’investissement de 1,5 milliard d’euros à horizon 2018 dans le pays. 

Il a d’ores et déjà créé quatre centres de recherche et développement où travaillent 130 scientifiques et ingénieurs, et les effectifs vont continuer à augmenter. 
L’un de ces centres est spécialisé dans la recherche mathématique. Deux autres centres sont consacrés aux puces et aux objets connectés. Le dernier concerne l’esthétique, domaine où la France est considérée comme un leader mondial incontestable.  

Huawei annonce également un partenariat avec la Web@cadémie pour financer 10 bourses par an sur 3 ans à destination d’élèves décrocheurs réinsérés grâce à l’apprentissage du code

Vu dans Le Figaro du 5 juillet 2016 (Benjamin FERRAN)

lundi 4 juillet 2016

Le chantier naval allemand Blohm&Voss s’installe à La Ciotat

Blohm & Voss exploitera la grande « forme de radoub » pour l'entretien des méga-yachts.

La Ciotat engage une nouvelle phase de développement en montant en gamme.

La Semidep, société publique locale gérant les 35 hectares des friches portuaires de l'ancien chantier naval de la Normed, reconverti en site de réparation navale, le « refit », pour les méga-yachts, vient de se choisir un nouvel opérateur, le chantier allemand Blohm&Voss.

Celui-ci exploitera la grande « forme de radoub ». Ce bassin permettant l'accueil et la mise à sec des navires pour leur entretien est l'un des plus grands en Méditerranée avec 350 m de long sur 60 de large. C'est surtout l'une des rares grandes formes en Europe, avec celle de Barcelone, entièrement dédiée à la réparation navale de yachts. L'Europe du Nord en dispose de plusieurs, mais elles sont surtout utilisées pour la construction de bateaux et proches de la saturation.

L'accord avec l'entreprise de Hambourg de 1 100 salariés débouchera sur la création d'une filiale à La Ciotat avec un « transfert de compétences » et une implication dans le réseau de sous-traitants et dans la formation.

Le contrat ne porte dans un premier temps que sur 36 mois de période probatoire avant d'aller plus loin. Blohm&Voss a prévu d'embaucher une centaine de personnes d'ici à trois ans et de réaliser 30 millions d'euros de chiffre d'affaires.

L'objectif est bien de faire monter en gamme le chantier de La Ciotat et sa trentaine d'entreprises. Elles réalisent plus de 110 millions de chiffre d'affaires, emploient quelque 700 employés et traitent 600 bateaux par an dont une centaine de plus de 30 mètres.


Vu dans Le Figaro (Aliette DE BROQUA)

samedi 2 juillet 2016

Cédric VILLANI en mission auprès d'Olli REHN

Le ministre finlandais de l'Economie, Olli REHN, a reçu le mathématicien Cédric VILLANI à l'initiative de l'Institut français d'Helsinki, pour mieux comprendre le succès français dans la discipline (13 médailles Fields contre 15 pour les Américains).

L'ex-commissaire l'a consulté sur les mesures en faveur de l'innovation, de la recherche fondamentale et de l'économie digitale.

Vu dans Les Echos 

vendredi 1 juillet 2016

INTEL va supprimer 750 emplois en France

INTEL, premier fabricant mondial de microprocesseurs, a annoncé la fermeture d'ici à la mi-2017 de cinq centres de R&D en France et la suppression de 750 emplois sur un millier de salariés dans l'Hexagone.

Les centres de Sophia Antipolis (400 salariés, 500 emplois avec les sous-traitants), Toulouse (273 salariés), Aix-en-Provence (35), Montpellier (40) et Nantes seront fermés d'ici un an. Il ne restera que le siège de Meudon, un laboratoire de certification de 20 personnes à Sophia Antipolis et un joint-venture avec le CEA.

Cette décision intervient dans le cadre du plan de suppression de 12.000 emplois dans le monde prévu d'ici à la mi-2017, soit 11 % des 107.000 salariés du groupe. 

Mis en difficulté par la baisse des ventes de PC, son marché phare, qui a essentiellement profité aux puces moins gourmandes en énergie de son concurrent, Qualcomm. Désormais, l'américain mise sur les composants pour les objets connectés et le cloud

Le groupe a pourtant beaucoup investi dans la R&D en France depuis cinq ans, notamment dans les mobiles et les modems. Il a créé plusieurs centres de recherche, reprenant des activités laissées par d'autres électroniciens. Le site de Sophia Antipolis, racheté à Infineon en 2011, est passé de 150 à 400 salariés. A Toulouse, Intel a repris 53 salariés de la R&D de téléphonie mobile de Freescale en 2009 et porté l'effectif à 273 personnes en six ans. Le groupe a même annoncé en avril le transfert du personnel de Montpellier à Toulouse. Mais ses difficultés ont complètement remis en cause cette stratégie.

Vu dans Les Echos