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dimanche 24 juillet 2016

Des élèves ingénieurs s'affrontent avec leurs maquettes de nouveau navire de transport de marchandises

Eté 2015, deuxième édition du concours HydroContest sur le lac Léman, des étudiants de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sont arrivés avec une maquette de navire 30 à 40% plus performantes que les navires classiques de transport de marchandises.

Leur idée a consisté à mettre toute la charge du navire dans une sorte de torpille, qui est totalement immergée, comme un sous-marin.

L'intérêt d'avoir la cargaison immergée est double. D'une part, comme le poids est immergé, la poussée d'Archimède fera paraître le navire un peu plus léger, ce qui réduit la quantité de volume de flottaison nécessaire pour l'empêcher de couler. L'autre avantage est la disparition presque totale de la vague en surface qui est le principal frein à l'avancée du navire. Car l'énergie qui sert à déplacer l'eau d'une vague de sillage ne sert en rien à la propulsion du navire.

Le principe est connu dans les secteur des sous-marins, mais il a fallu toute l'imagination des jeunes étudiants de l'EPFL pour penser à l'appliquer au transport de charges lourdes.

Lors du concours sur le lac Léman, le navire de transport construit par les étudiants est à échelle réduite et doit pouvoir emporter 200 kg de lest.

La solution technique de l'EPFL lui a permis de remporter la victoire en finale en 2015 face à l'École polytechnique (France) dans la catégorie « transport de masse ».

L'édition 2016 de la compétition se déroulera du 24 au 31 juillet à Lausanne, sur les bords du lac Léman, et rassemblera 26 équipes de 12 nationalités différentes, dont des Australiens, des Malaisiens et des Brésiliens.

Les polytechniciens français, comme probablement la majorité des équipes, vont reprendre cette solution « sous-marine ».

Si la réalisation d'un modèle réduit par des étudiants n'est pas forcément facile, le passage à l'échelle industrielle d'un tel « sous-marin de transport de marchandises » ne se fera pas du jour au lendemain.
Il faudra résoudre le problème majeur du chargement de la cargaison ou des conteneurs, qui ne peut se faire qu'en surface.

Tous les soirs de la compétition, après les régates, les meilleures équipes doivent se plier à la règle, et présenter à leurs concurrents leurs choix techniques et la manière dont ils ont réussi à résoudre leurs difficultés.

Vu dans le Figaro du 23/07/16 (Cyrille VANLERBERGHE)

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