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mercredi 31 août 2016

Les destructions d'emplois ont repris dans le BTP

L'embellie n'aura pas duré longtemps. 3.500 emplois salariés ont été détruits au deuxième trimestre 2016 dans le secteur de la construction, soit 0,3 % des effectifs, selon l'Insee. Ces chiffres font écho aux inquiétudes du secteur des travaux publics, plus touchés ces dernières années que le bâtiment (très soutenu par les aides à l'immobilier résidentiel).
 

« Les travaux publics ont perdu 40.000 emplois depuis le début de la crise en 2008 », pour tomber à 259.000 salariés, rappelle Bruno Cavagné, président de la FNTP.

Certes, les travaux réalisés augmentent (+2,7 % sur un an au deuxième trimestre) et malgré les intempéries et les grèves, les facturations en juin ont été de 2,6 % supérieures à celles de juin 2015, montre l'observatoire de la FNTP. Mais en réalité, les facturations baissent de 5,3 % par rapport au mois de mai, et la FNTP ne se satisfait pas d'une comparaison avec l'an dernier, car« 2015 a été le plus bas niveau d'activité depuis trente ans ! Résultat : depuis le début de l'année, on voit les défaillances se propager des TPE aux PME », martèle Bruno Cavagné.

Seuls 27,2 milliards d'euros de commandes ont été enregistrées sur douze mois cumulés à fin juin. Moins que les 30,6 milliards de moyenne annuelle observée de 2002 à 2016.« Nous avions prévu une activité évoluant de - 3 % à 0 % en 2016. Nous tablons aujourd'hui sur 0 %, sachant que la fin de l'année est toujours beaucoup plus basse que le premier semestre », conclut Bruno Cavagné.

Pour soutenir les travaux publics, depuis Nicolas Sarkozy, l’État a multiplié les grands projets. Au-delà du Grand Paris (1,6 milliard d'euros de travaux en appels d'offres en 2016) et du plan de relance autoroutier (3,2 milliards d'euros de travaux) se profilent le tunnel Lyon Turin (à dimension fortement politique), le canal Seine Nord (un serpent de mer ranimé par les subventions européennes) et la prolongation de la ligne à grande vitesse Tours Bordeaux vers Dax et Hendaye d'un côté, Toulouse de l'autre.

Vu dans Les Echos du 19/08/16 (Myriam CHAUVOT)

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