La montée en puissance des investissements chinois en Europe et aux Etats-Unis

Tantôt recherchés, tantôt redoutés, les capitaux chinois déferlent en Europe comme aux Etats-Unis.

Selon une étude de Baker & McKenzie, avant 2008, chacun de ces deux vastes marchés accueillait environ 1 milliard de dollars de capitaux chinois tous les ans. Depuis, tous flux confondus - acquisitions et installations nouvelles -, les montants ont littéralement explosé, franchissant le cap des 40 milliards de dollars en 2015, avec un léger avantage pour l'Europe (23 milliards). 

Sur longue période (2000-2015) les Etats-Unis (108 milliards de dollars) attirent un peu plus que l'Europe (97 milliards).

La tendance doit continuer en 2016 avec un premier trimestre record d'annonces d'acquisitions pour un montant total de 60 milliards de dollars aux États-Unis et de la moitié en Europe. 

Des projections pour 2020 font même état de flux de l'ordre de 200 milliards de dollars par an pour les deux continents.

Poussées par le nouveau mode de croissance voulu par le président Xi Jinping, un modèle davantage basé sur la consommation intérieure que sur les exportations, les firmes chinoises viennent acquérir de la technologie autant que des marques exploitables sur leur propre marché. 

• L'automobile les intéresse tout particulièrement : reprise par Geely de Volvo pour 1,5 milliard de dollars, de Pirelli par ChemChina (plus de 7 milliards), entrée de Dongfeng au capital de PSA (1 milliard). 
• L'énergie concentre les deals à l'image de CNOOC, qui a mis la main sur Nexen (15,1 milliards). 
• Les Chinois s'intéressent aussi au secteur des services, notamment les loisirs.

Vu dans Les Echos du 09/08/16